Société

Jack Bizlall s'explique sur les manifestations contre l’Évêché


Rédigé par E. Moris le Lundi 19 Aout 2019

Lors d'une rencontre avec la presse, Jack Bizlall avait annoncé qu'il organisera des protestations publiques avant et durant la visite papale le 9 septembre prochain.



A partir de ce mardi, le syndicaliste, Jack Bizlall compte rassembler des sympathisants lors de la visite du pape François devant l’Évêché du diocèse de Port-Louis, la cure de la paroisse du Sacré Cœur, à Beau-Bassin le 27 août, et l’église Montmartre vis-à-vis de l’Institut Cardinal Jean Margéot (ICJM), à Rose-Hill le 9 septembre.

Contrairement aux fidèles, il souhaite attirer l'attention sur certains dossiers qui sont restées lettre morte auprès des instances concernées, notamment le renvoi de trois personnes employées par l’ICJM et la paroisse du Sacré Cœur. 

La réponse de l'église face aux manifestations ne s'est pas faite attendre : Bizlall menace de manifester le jour de l'arrivée du pape à Maurice : l'église lui répond  

C'est sur les réseaux sociaux que Jack Bizlall s'explique, après une pluie de critiques, concernant ses manifestations contre l’Évêché prévue avant et lors de la visite du pape le 9 septembre prochain.

"1) Les gens en difficultés viennent me voir. Souvent ils me parlent de grève de la faim. Je ne peux à chaque fois me trouver avec de telles grèves sur les bras. Franchement je sens que cela va finir mal un jour. Pour la dernière grève, le gréviste (Alsindor) est resté à l’hôpital après sa grève. Je vous prie de me croire qu’il ne faut JAMAIS jouer avec une grève de la faim.

2) L'action disciplinaire - Le positionnement de la FPU

Il est entendu qu’un Employé (de surcroît s’il est membre d’un syndicat affilié à la FPU) doit être assuré d’une assistance statutaire quand il se présente devant un comité disciplinaire selon les dispositions de la loi, de son contrat de travail et surtout celles de l’accord de procédure (important) entre son syndicat et son employeur.

Les procédures disciplinaires doivent être établies conjointement par accord entre l’Employeur et le syndicat.

Il faut d’abord et avant tout vérifier les dispositions par lesquelles l’action disciplinaire est appliquée. Elle doit respecter QUATRE grands principes:

CELUI de la bonne foi qui est non seulement l’application de l’honnêteté dans les intentions et les pratiques, mais surtout qui permet à l’employé d’échapper à la rigueur de la loi;

 CELUI de la justice naturelle qui incorpore l’impartialité, l’équité (qui implique les grands principes de l’Equité du système judiciaire et juridique anglais), le droit d’être entendu et de se défendre contre les éléments de preuve… la présentation des considérations atténuantes…. La prise en considération des éléments essentiels comme le préavis et l’enquête préliminaire….

CELUI de la présomption d’innocence (Qui est de respecter le droit que tout accusé doit être considéré innocent jusqu'à que sa culpabilité soit démontrée. C'est à l’accusateur de démontrer la culpabilité de l’employé et non à l’employé de prouver son innocence) et

CELUI du doute OU de la faute initiale de son Employeur. Qui doit jouer en faveur de l’accusé, par son acquittement."

Et de conclure : "Je vous livre ce qui est appliqué sans aucune discrimination. Pour Asha Rampadarath j'ai participé à sa grève de la faim. J'avais aussi décidé cette année de participer à la grève de la faim d'Harmon sur la question des terres."

 

Lire la lettre à l’Évêque :


Lundi 19 Aout 2019