Politique

Au plus bas dans les sondages, Pravind Jugnauth abat sa carte maîtresse


Rédigé par E. Moris le Samedi 23 Janvier 2021



Opération séduction auprès d'un électorat qui bat de l'aile. Après l'affaire Angus Road, de terrains mal acquis par le couple Jugnauth, le Premier ministre a dû affronter stoïquement l'affaire Sawmynaden.

Le ministre du Commerce impliqué dans une affaire d'emploi fictif avec pour toile de fonds, un de cet agent décédé dans des circonstances troubles a été l'électrochoc de trop pour les Mauriciens. Colère et indignation populaire dans les rues avec l'aide d'un panel d'avocats autoproclamé "Avengers", qui soif de vérité et de justice , souhaitent en découdre avec la politique mafieuse qui règne dans le pays.

 Après avoir rappelé papi de sa retraite -chichement payée par les contribuables-, pour sauver son fils, dans un exercice de communication ratée, enter l'épouse !

Qui mieux que le chef de Lakwisin pour reprendre les choses en main. Au dîner organisé par le Sugar Industry Labour Welfare Fund (SILWF) le 20 janvier, c'est la présence remarquée de l'épouse du Premier ministre, Kobita Jugnauth, invitée d'honneur à cet événement, qui a marqué les esprits. C'est dans une belle mise en scène que Kobita Jugnauth tout sourire face caméra, a servi le dîner aux personnes âgées, entourée il va s'en dire de ses gardes du corps.

Vendredi soir, Kobita Jugnauth était présente à Plaisance pour l'arrivée des vaccins envoyés par l'Inde dans une ambiance "soirée évènementielle" digne d'une super production. Bon gré, mal gré, elle ne lâche plus son mari jouant sur la scène du pouvoir son rôle de composition.

C'est un peu la Melania Trump locale obligée de sauver la mise à son époux gaffeur patenté, haï et très critiqué. 

Ce samedi, la voila de nouveau à l'occasion d'une cérémonie de remise de prix de deux jeunes Chagossiennes graduées à Pointe-aux-Sables, avec en prime un petit discours et ses banalités d'usage.
« Les familles doivent réaliser, aujourd'hui, que les filles ne peuvent continuer à être victimes de discrimination juste parce qu'elles sont des filles. Les garçons comme les filles doivent bénéficier des mêmes droits à l'éducation ».

Samedi 23 Janvier 2021