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Opinion

Quand Sawmynaden s'entourait de « gros bras », « gros ventre », « gros pois» à Port-Louis


le Vendredi 23 Juin 2023



Il n' a pas à dire, il y a des claques qui se perdent ! Dans une ultime provocation en père la morale, l'ancien ministre de Commerce, Yogida Sawmynaden, après une très courte visite de courtoisie au Central CID ce vendredi matin, dans l'affaire Constituency Clerk, où il est accusé de falsification de documents, s'est fendu avec arrogance d'un : "Nou vinn la pou repone, nou pas vine la pou mette 10 partisans derriere nou pou faire tamtam Casernes. Nou vini serein. Ine donne déclaration. Sa ki banla demander nou repone."

Se prenant pour un monarque, il n'a échappé à personne, que Sawmynanden a parlé de lui à la troisième personne. Mais plus inquiétant c'est sa proportion d'une mémoire d'un poisson rouge. 

Rappelons que le 13 janvier 2021, Yogida Sawmynaden est finalement entré dans le box des accusés bon gré mal gré. Ses avocats ont fait figure de "petits bandits" comparés aux "gros bras" venus soutenir l'ancien ministre à sa sortie du tribunal, à Port-Louis.

Ils étaient environ une quinzaine. Avec le masque sanitaire, ils n’avaient pas besoin de porter des cagoules. Mais plusieurs d’entre eux portaient des casquettes. Ils étaient venus soutenir Yogida Sawmynaden devant la New Court House. Mais tout laisse croire que c’était pour intimider les journalistes à qui ils ont ordonné de ne pas filmer l'ancien ministre. lorsque ce dernier est sorti du tribunal. D’ailleurs, sur une vidéo, on peut entendre l’un d’eux menaçant dire « Pas filmer li… » à un journaliste. 

Pourquoi avoir besoin de snipers et tout un dispositif militaire si il y a l'aide des « gros bras », « gros ventre », « gros pois» ?

Ces « gros bras », « gros ventre », « gros pois», ont ensuite voulu se rendre aux abords de la Place de la Cathédrale où se trouvaient Bruneau Laurette et nombre de personnes. Mais la police avait réagi rapidement, en leur barrant la voie. Sollicité, l’inspecteur Shiva Coothen avait expliqué que ces personnes «passaient tranquillement devant la cour» et il n’y a aucune raison d’initier une enquête. Là encore, des badauds venus en soutien à la veuve de Soopramanien Kistnen, Simla Kistnen se tenaient derrière des barrières placées par la police pour contrôler l’accès à la cour et de l'autre, un groupuscule , appelé "Gang du Sud" connu pour sa proximité avec le pouvoir qui y avait accès librement.

Ce qui interpelle dans cette mascarade, c'est le fait que ces individus n'ont pas été inquiétés par les autorités, qui se sont substitués à un moment aux forces de l'ordre sensés protéger le ministre. 

Rappelons que Raouf Gulbul, un des avocats de Sawwmynaden, le même que celui du Premier ministre, a été épinglé par la commission d'enquête sur la drogue. Mahmad Aleem Bocus, qui représente aussi le ministre, candidat battu de l'Alliance Morisien dans la circonscription numéro 3 aux dernières législatives, avait dans le passé, assuré la présidence de l’Information Communication and Technology Authority. Il a été nommé chairman de la Competition Commission of Mauritius. Rappelons que Mahmad Aleem Bocus a été entendu en novembre 2017, par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen, président de la commission d’enquête sur la drogue, ce dernier aurait participé à la campagne électorale de Me Raouf Gulbul, à Saint-Pierre, lors des législatives de 2014. 

 


Vendredi 23 Juin 2023


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