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Opinion

[Opinion] Train de vie et privilèges indécents des politiques en période de crise


Rédigé par E. Moris le Samedi 12 Mars 2022



Moraliser la vie politique ? Le chemin reste ardu. C’est tous les jours Noël pour nos élus. Peut-on en être étonné, voir même offusqué quand on connait le "train de vie" de beaucoup de nos élus occupant les "meilleures" postes de la République, avec un salaire mirobolant, un chauffeur à disposition, un régime de retraites plus qu'avantageux, des indemnités, frais de transport, de téléphone...

La vie dorée des élus de la République en cette période de crise revient sur le tapis. Tout au long de leur mandat, les anciens élus, députés, ministre, Premier ministre et président sont choyés. Ils disposent d’une subvention et allocation à vie. A quoi il faut additionner, les privilèges, notamment dans les salons feutrés de l'assemblée, quand ils ne sont pas en vacances. Les représentants du peuple se délectent des mets cinq étoiles de Mme Dalais qui propose des menus entrée, plat, dessert, boisson compris. Ni vu ni connu, les conseillers ou attachés de presse bénéficient aussi de quelques "take away". Quand il y a en pour un, il y en a pour dix !

Ils sont moins connus que les parlementaires, mais ils leurs arrivent d'être aussi gourmands. Ils sont recrutés sur concours ultrasélectifs et jouissent de rémunérations mirobolantes. Les proches de la majorité gouvernementale s'adonnent avec une certaine constance au petit jeu du cumul des mandats... et des indemnités. Comme les députés et les ministres, les Ken Arian, Nilen Vencatasmy, Prakash Maunthrooa, Zouberr Joomaye, entre autres se sont offerts un terrain en or pour déployer leurs ambitions politiques et pécuniaires.

Et si ça ne suffit pas, ces petits nominés savent ne pas oublier leurs "frères" ou maîtresses au bon moment. La pratique choque chez ceux qui ont fait campagne sur le thème de "la politique autrement". Dans le cadre des fonctions exercées, les abus sont pourtant fréquents. Quand il ne s'agit pas de franches irrégularités.

Pas étonnant que notre pays souffre d’immobilisme : torpiller les caisses de l'Etat y est presque devenu un sport national. Transports, hôtels, frais d'essence...Des avantages qui viennent s’ajouter aux indemnités. Une enveloppe mensuelle est proposée pour leurs frais de mandat, une somme qu’ils dépensent à leur guise souvent sans fournir aucun justificatif. 

Bienvenue donc sous la République où les privilèges se distribuent en toute discrétion, et l’opacité est la règle dès qu’il s’agit de cuisine interne. Chaque année une Audit livre le gaspillage de l'argent publique, en divulguant les dépenses de l'Etat. Mais chacun s'assied sur le précieux document de la Cour des comptes, en refusant de le commenter, ou tout au plus du bout des lèvres.

Afin d’améliorer leurs fins de mois, les élus peuvent recourir à quelques astuces. Certains emploient en toute légalité leur femme ou un membre de leur famille avec une partie des sous prévus pour recruter leurs collaborateurs. Des économies sont possibles, mais la volonté manque. Privilèges, opacité, conservatisme… Pour secouer ces trains de vie disproportionnés, des voix plaident en faveur d’une réforme radicale et des mesures-chocs. Qui aura le courage d'y mettre un frein ?

Samedi 12 Mars 2022


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