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Société

[Opinion] La liberté de l'express mise à mal par le Premier ministre et ses chatwas


Rédigé par E. Moris le Samedi 18 Septembre 2021



Sale temps pour la liberté de la presse sous le règne des Jugnauth père et fils. Pravind Jugnauth oublie bien trop souvent que le monde observe les dérives totalitaires à l'île Maurice. C'est ainsi que le pays avait perdu cinq places sur le classement Liberté de la presse 2021 de Reporters sans frontières en avril dernier, en se classant à la 61e place contre le 56e rang l’année dernière sur 180 pays.

Sous la houlette du Premier ministre Pravind Jugnauth, le pays est en train de prendre un virage qui commence à sentir sérieusement la dictature. Pour paraphraser une expression célèbre, si tu veux te faire une idée du degré de démocratie d'un pays, regarde comment il traite ses journalistes.

De tout temps, les journalistes sont souvent malmenés pour oser dire quelques vérités dérangeantes. Mais les choses se sont gravement accélérées depuis quelques jours. Est-ce que le fait de dire que le gouvernement mauricien nous ment quand il affirme que le taux de coronavirus est en baisse à Maurice est "une fausse information"? Est-ce que mettre en cause les chiffres de la Santé et la situation sanitaire à l'île Maurice sont "une fausse information"?

Alors que le pays entrera dans sa phase de réouverture des frontières, il est du devoir de tout un chacun de ne pas confiner les informations relatives à la santé

Les journalistes de l'express sont dans une situation difficile...Il n'est pas question ici de justifier la ligne éditoriale de la rédaction de l'express, ou faire office d'avocat dans le choix de leurs articles. Mais rappelons tout de même, que ce que le GM n'a pu faire, le Covid a réussi brillamment. Si le gouvernement souhaitait en vain d’asphyxier financièrement le groupe de presse, cela depuis plusieurs années, avoir mis récemment en quarantaine des centaines d'employés, a mis KO la Sentinelle Ltée, un des plus grands groupes de presse du pays.

Il n'est un secret pour personne que le gouvernement a favorisé certains groupes de presse notamment le Défimédia et Le Mauricien, au détriment de l'express dans l'allocation des contrats de pub, de ce fait comme toute entreprise l'ardoise a été salée pour cette quarantaine forcée. C'est dans cette ambiance de crise sociale que les attaques continuent de pleuvoir, prenant pour cible le directeur des publications Nad Sivaramen. L'homme est honni de par son influence et sa plume. Et petite bizarrerie, personne n'a jusqu'ici, eu le courage de s'en prendre nommément au président du conseil d'administration de La Sentinelle Ltd, Philippe Alain Forget. C'est à se demander pourquoi...

Rancoeurs, animosité, règlement de compte personnel

Quand ce n'est pas le Premier ministre qui se lâche et se fâche, de bonne guerre, avec la presse qui lui rend bien, ce sont les autres, les Chatwas qui jouent aux petits caïds. C'est ainsi que cette pièce rapportée du journalisme qui a vu sa vie changer le jour où il a quitté la presse, qui « au nom de sa vérité », balance avec une obsession maladive sur son ennemi juré. Ses petites manières détournées pour réhabiliter un gouvernement en perte de vitesse ne passent pas non plus inaperçues. Il faut aussi compter sur les anciens de La Sentinelle, à la rancune facile, qui vivent une véritable traversée du désert financière depuis leur éviction, et qui tournent comme des guêpes prêtes à piquer de leur venin en toutes occasions.

Le 'Facho' de la presse Franc-maçonnique

Celui qui tapait à la porte des partis politiques avant d'intégrer le parti Soleil, décrit par Paul Bérenger comme le « recordman sur le plan des candidats battus », étant sorti 9e aux dernières législatives dans la circonscription no 1, propulsé dans un organisme d'Etat, non pas de part ses compétences mais grâce à ses liens d'amitié avec son "frère" Ken Arian, est aussi en roue libre.

Evoluant au sein de la loge maçonnique, Phoenix Austral, tout comme Ken Arian, Maneesh Gobin, Kevin Obeegadoo, frère du Premier ministre adjoint, Zouberr Joomaye, entre autres, cet opportuniste de première se conduit comme un mufle. Appelant tantôt au boycotte du journal (chez qui il avait pourtant très bonne presse) ou menant tout simplement une campagne de haine personnelle envers Nad Sivaramen. "Nad Sivaramen so attentat kont Moris ine fail! "

A quelques jours du lendemain des commémorations du 11 septembre, cet imbécile patenté, plus habitué à claquer près de Rs 400 millions de l'argent du contribuable dans un contrat signé en catimini avec un club de foot anglais, en pleine pandémie, se permet de parler "d'attentat" à un simple droit à l'information. Et ça vient donner des leçons de patriotisme !

Que des petits "souceurs péi" connus pour leur retournement de vestes, mènent campagne uniquement pour ne pas froisser le gouvernement, et tendent à boycotter les médias que les dirigeants du jour abhorrent, leur fait oublier bien souvent qu’ils sont là pour servir le pays et non le gouvernement. Mentir ou minimiser la situation sanitaire en pleine pandémie auprès des touristes est considéré comme un crime. Qu'un « petit con arrogant » dixit Bérenger, oublie cette notion est assez révélateur.

Le pouvoir actuel n’accepte pas la critique et ne sait même pas la définition du terme démocratie. Mais le plus important dans toute l’histoire, c’est que cela ne fait pas honneur au pays. Ce gouvernement s’enfonce chaque jour davantage dans une mer d’incompétence et de mauvais jugement, avec des applaudissements.
 

Samedi 18 Septembre 2021

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