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Société

Marché de la publicité : comment un grand hebdomadaire manipule ses chiffres de vente


Rédigé par E. Moris le Jeudi 18 Juillet 2019

La semaine dernière, le directeur d’une société a intercepté un camion sur une station d’essence. Le camion contenait des dizaines de milliers de pamphlets que la société avait livrée à une imprimerie.



Un média falsifie-t-il ses chiffres de vente pour faire un max de bénéfices sur les encarts publicitaires ?  

La question se pose après que les conditions d’un accord entre la firme, ou du moins un responsable du média en question, et une entreprise de recyclage de papier soient parvenues aux oreilles de tierces personnes.

Immersion dans un juteux business

Afin d'évaluer la situation, il faut comprendre quels sont les enjeux. Prenons pour exemple, un groupe de presse qui soutient que l’une de ses publications se vend à 60.000 exemplaires. Si un organisme veut faire insérer un encart publicitaire dans ce journal considéré comme un des leaders du marché, il peut demander à ce que chaque exemplaire contienne l’encart pub tout comme il se peut aussi qu’il ne vise qu’une région particulière du pays. Dans ce cas, l’encart ne sera inséré que dans les exemplaires qui seront distribués dans une région précise.  

Prenons un exemple concret, quand un organisme qui dépense beaucoup en publicité souhaite qu'un journal contienne son encart le 13 juillet. Il commande à une firme 69.500 copies de son encart qu’il a fait livrer au média en question. Sauf que le tirage du journal concerné n’est pas celui indiqué dans l’accord entre l’organisme et le média en question. Disons qu’il est d’un tiers inférieur, soit 40.000. 

De ce fait, l’organisme a payé pour faire imprimer au moins 20.000 copies qui ne seront pas utilisées. De plus, il a payé pour l’insertion de leur encart dans 20.000 copies qui n’ont jamais existé. Si on prend, par exemple, le chiffre de Rs 10. Dans ce cas de figure, c’est Rs 200.000 pour une édition. Ce n’est qu’un exemple.  

Mais si l’on prend en considération le fait que d’autres compagnies en ont fait de même, on peut arriver à un gros chiffre, rien que pour l’édition du 13 juillet.  

Mais outre le fait que le média en question est payé pour 20.000 copies qui n’ont jamais été imprimées, reste un autre problème ! Que faire des 20.000 copies de l’encart publicitaire non-utilisé qui sont, eux, bien réels ? Tout simplement les vendre à une compagnie qui fait dans du recyclage de papier. C’est ce qu’on pourrait appeler un coup double !  

Il arrive aussi que ce ne soit pas uniquement les organismes dépensant gros sur la pub qui sont victimes de cette arnaque, qui ne concerne pas seulement ce média mais aussi ses concurrents. Les compagnies qui opèrent dans le business de la grande distribution ou encore les gros hypermarchés en sont aussi les proies.  

La prudence est de mise ! Affaire à suivre !

Jeudi 18 Juillet 2019

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