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Environnement

Le Ministre de l'environnement, Kavi Ramano, accuse AKNL d'être « antipatriote»


Rédigé par E. Moris le Vendredi 27 Novembre 2020



C'est décidément une tendance. Quand ce n'est pas le Premier ministre qui traite à-tout-va tout ceux qui ne sont pas d'accord avec lui d'« antipatriotes », ce sont ces ministres.

Le ministre de l'Environnement Kavi Ramano, qui n'a jusqu'ici pas vraiment brillé depuis son entrée dans un gouvernement, tant honni dans le passé, démontre qu'à courts d'arguments, il est plus facile de placer l'insulte à la discussion dans des dossiers qui ne concernent pas qu'un parti politique, mais l'avenir de l'île. 

La déclaration de Kamano dans les colonnes du journal Le Mauricien, a suscité une certaine indignation auprès des membres de AKNL, qui lui ont donné la réplique : " Ceux qui détruisent nos défenses, face aux changements climatiques, ceux la sont antipatriotes. Ceux qui ont le pouvoir d'agir et ne font rien, ceux-là sont tout aussi coupables.  Vous parlez d'argent pour Maurice, de compétition féroce pour obtenir ces fonds. Alors arrêtez de faire n'importe quoi. Arrêtez de faire semblant de protéger l'environnement.  Vous pouvez encore sauver certains sites, allez-vous le faire ? "

Rappelons que les ONGs dénoncent sans relâche, les destructions et constructions qui ont lieu dans la zone côtière. Ceci alors que l'Etat mauricien bénéficie d'une aide financière pour précisément protéger ces zones. C'est surtout pour se faire entendre que les activistes écologiques, citoyens et ONG font appel à des instances internationales afin d'aider à contester les décisions néfastes à notre environnement, face à un gouvernement qui fait la sourde oreille.

Beau Champ, Bel Ombre, Les Salines, Grand Gaube...

La volonté du gouvernement mauricien de combattre les effets du changement climatique contraste avec certaines décisions prises. Un permis EIA accordé le 8 octobre dernier, pour un nouveau projet hôtelier en zone marécageuse alors que le Climate Change Bill est présenté à l’Assemblée. C’est ce que dénonce le collectif Aret Kokin Nu Laplaz (AKNL), après que le ministère de l’Environnement a décidé d’accorder le permis EIA au groupe français Atalian, pour la construction d’un hôtel, aux Salines, Rivière-Noire, autour d’un barachois, en zone marécageuse, bordée qui plus est de mangroves et d’une dune de sable, le tout sur une portion de State Land.

AKNL rappelle que, le groupe mauricien New Mauritius Hotels (NMH) a également un 8e projet hôtelier dans la même région. Le promoteur aurait obtenu un permis EIA pour combler la Wetland 76, créer une Wetland artificielle et un lagon entièrement artificiel.

A Melville, Grand-Gaube, ce sont des villas et appartements de luxe en cours de construction, qui selon AKNL, aurait eu un accord sans permis EIA, en bordure d’un marécage côtier, qui figure pourtant dans le Top 12 des Coastal Wetlands à protéger. Malgré une enquête du ministère de l'environnement, les travaux ont beaucoup progressé.

Un autre projet hôtelier sur des “wetlands” à Bel-Ombre est aussi cité. Le collectif rappelle qu’il a déjà alerté les instances internationales sur les deux cas et qu’il continuera à le faire. 

Vendredi 27 Novembre 2020

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