La drogue est partout… notamment dans les collèges. C’est le triste constat à Maurice comme dans beaucoup d’autres pays du globe terrestre. Ce qui s’est passé au Collège du Saint-Esprit est symptomatique d’un phénomène global.
La direction du collège a lancé un SOS récemment pour informer les autorités qu’il y a un problème de drogue dans l’établissement. Apparemment, il y a aurait des étudiants dealers, des dealers qui utilisent des élèves pour faire entrer la drogue dans le collège et surtout des étudiants consommateurs de drogue.
Un réseau s’est organisé. Il est complexe et organisé. Et telle l’hydre, lorsqu’une de ses têtes est tranchée, une autre repousse à vitesse grand V.
Un réseau s’est organisé. Il est complexe et organisé. Et telle l’hydre, lorsqu’une de ses têtes est tranchée, une autre repousse à vitesse grand V.
Le drame, c’est que le Collège du Saint-Esprit est l’un des établissements les plus ouverts sur la question de consommation de drogue parmi la population estudiantine. C’est-à-dire que les spécialistes de la prévention viennent souvent tenir des causeries avec les élèves.
N’empêche qu’il y a eu plusieurs cas flagrants de consommation de drogue dans l’enceinte de l’établissement, dont celui où quatre élèves étaient dans un état second en classe ou encore un autre qui vendaient de la drogue à ses camarades. Selon la direction du collège, ce phénomène aurait pris de l’ampleur, il y a 4 à 5 ans. Mais depuis deux ans, la situation est au rouge.
N’empêche qu’il y a eu plusieurs cas flagrants de consommation de drogue dans l’enceinte de l’établissement, dont celui où quatre élèves étaient dans un état second en classe ou encore un autre qui vendaient de la drogue à ses camarades. Selon la direction du collège, ce phénomène aurait pris de l’ampleur, il y a 4 à 5 ans. Mais depuis deux ans, la situation est au rouge.
Le fait que le Collège du Saint-Esprit tire la sonnette d’alarme vient donner raison aux travailleurs sociaux (tels José Ah-Choon, qui dirige le Centre de Terre-Rouge) qui insistaient depuis belle lurette que la drogue avait gagné les salles de classe. Ils n’ont pas été écoutés. Mieux, ils ont été moqués, lorsqu’ils affirmaient que certains collégiens dealaient et même fabriquaient de la drogue synthétique dans des laboratoires de fortune, quand ce n’étaient pas dans ceux du collège qu’ils fréquentaient.
Mais la démarche du Collège Saint-Esprit vient donner tort à la ministre de l’Éducation. À plusieurs reprises, Leela Devi Dookun-Luchoomun a insisté que la drogue n’était pas entrée dans les collèges, même si elle reconnaissait que des collégiens en consommaient.
En juillet 2016, par exemple, lors d’une remise de diplômes au Mauritius Institute Education, elle expliquait :
En juillet 2016, par exemple, lors d’une remise de diplômes au Mauritius Institute Education, elle expliquait :
« Je dois faire faire ressortir qu’il y a des jeunes qui prennent de la drogue. Mais c’est très souvent hors de l’enceinte de l’école. Et non pas à l’école ! Le ministère, avec la collaboration de la police, est en train de prendre les mesures nécessaires pour que la drogue n’entre pas à l’école. »
Leela Devi Dookun-Luchoomun avait été contredite par plusieurs syndicalistes oeuvrant dans le secteur de l’éducation secondaire, dont l’ancien président de l’UPSEE, qui disait que la ministre était mal conseillée.
Puis, le rapport de la commission d’enquête sur la drogue évoquait aussi la possible entrée des drogues synthétiques dans l’enceinte des écoles. Il y a eu ensuite le cri d’alarme du Collège du Saint-Esprit.
C’est peut-être tout cela qui a fait que la ministre de l’Éducation a changé son fusil d’épaule. Lundi, lors d’un atelier de travail sur la formation des éducateurs sur les dangers de la drogue, elle a expliqué l’importance d’un bon encadrement pour le personnel des écoles.
« Ainsi, s’ils ont des doutes sur des enfants accros à la drogue ou ayant des problèles d’abus de drogue, ils peuvent les aider », a-t-elle déclaré.
Puis, le rapport de la commission d’enquête sur la drogue évoquait aussi la possible entrée des drogues synthétiques dans l’enceinte des écoles. Il y a eu ensuite le cri d’alarme du Collège du Saint-Esprit.
C’est peut-être tout cela qui a fait que la ministre de l’Éducation a changé son fusil d’épaule. Lundi, lors d’un atelier de travail sur la formation des éducateurs sur les dangers de la drogue, elle a expliqué l’importance d’un bon encadrement pour le personnel des écoles.
« Ainsi, s’ils ont des doutes sur des enfants accros à la drogue ou ayant des problèles d’abus de drogue, ils peuvent les aider », a-t-elle déclaré.
Une déclaration qui est davantage en phase avec la situation actuelle. « Il n’y a aucun mal à changer d’avis… pourvu que ce soit dans le bons sens », disait Churchill.