Politique

Collendavelloo : Le Premier ministre m’a demandé de step down, j’ai préféré la révocation


Rédigé par E. Moris le Jeudi 25 Juin 2020

L’ancien no 2 du gouvernement a animé un point de presse, indiquant que le Premier ministre et lui étaient en désaccord.



Ivan Collendavelloo a indiqué que le Premier ministre lui a demandé de step down, mais qu’il n’était pas d’accord pour le faire sur des éléments aussi frivoles. Le leader du Muvman Liberater a précisé qu’il a eu trois rencontres avec le Premier ministre depuis hier. 

La première fois, c’était un tête-à-tête. Elle a eu lieu hier. La deuxième fois, c’était en compagnie de plusieurs ministres, hier toujours. Et la troisième fois, c’était cet après-midi.

Il a indiqué que le Premier ministre lui a montré un document en provenance de la BWSC dans lequel il est indiqué que certains employés, sanctionnés de corruption, ont donné de l’argent à des dirigeants de firmes mauriciennes pour corrompre des politiciens locaux afin d’avoir des informations confidentielles. 

Le document, selon Ivan Collendavelloo, mentionnait deux noms.

Le sien et celui de Paul Bérenger, alors leader de l’opposition. Néanmoins, l’ancien no 2 soutient qu’il n’est pas dit que Paul Bérenger et lui ont pris de l’argent, combien a été remis et comment la transaction a été faite. « De gros montants, comme Rs 50 millions et Rs 100 millions, sont évoqués dans le document », a-t-il souligné.

Le leader du ML soutient que le Premier ministre a tenté à plusieurs reprises de le convaincre de step down.

Mais lui soutient qu’il n’était pas d’accord pour le faire sur des éléments aussi frivoles. Il a expliqué avoir évoqué plusieurs cas d’élus, dont Pravind Jugnauth lui-même, qui ont démissionné seulement après enquête et non « sur des éléments frivoles ». 

À un certain moment, Pravind Jugnauth lui aurait dit de démissionner ou alors qu’il serait dans l’obligation de le révoquer. « J’ai dit à Pravind Jugnauth que je préférais le contraire », a-t-il déclaré. 

Rappelons qu’Ivan Collendavelloo a souligné que cette révocation ne concerne que lui et ne concerne pas l’alliance gouvernementale. Il affirme qu'il continuera «sa lutte parlementaire». Il décidera de son avenir politique après consultation avec les membres de son parti, le Muvman Liberater.
 

Jeudi 25 Juin 2020