Société

[Billet d'humeur] Les droits bafoués des enfants de 2-3 ans mis en quarantaine à l'île Maurice


Rédigé par E. Moris le Mercredi 10 Mars 2021



Depuis le début de l'apparition d'un cluster à Curepipe, près de 400 Mauriciens, y compris des enfants fréquentant une école pré-primaire privée des hautes Plaines-Wilhems, sont en quarantaine. Des petits patients contaminés sont pris en charge médicalement, mais ceux qui sont des "dommages collatéraux" car potentiel "cas contact" se retrouvent embarqués loin de chez eux et de leurs repères, sans comprendre ce qui se passe.

Deux enfants âgés de trois ans, fréquentant une école maternelle à Floréal ont été  testées positifs. 

L’île Maurice était depuis connue comme étant « Covid Safe », jusqu’à ce que le virus ne refasse son apparition dans la communauté, avec un premier cas détecté vendredi 5 mars 2021. Il s’agit d’un employé de l’entreprise importatrice de fruits et de légumes, SKC Surat, à Curepipe. Depuis, il y a eu d’autres cas de contamination locale. On dénombre ce mercredi 10 mars, 31 cas autochtones venant de différents foyers de contamination appelé "cluster".

Le virus circule librement dans la communauté 

Constitutionnellement, Pravind Jugnauth a-t-il le droit de nous priver de notre liberté de mouvement, sans passer par le Parlement ? Sous prétexte d'urgence sanitaire à toutes les sauces, nous oublions  que placer des enfants de moins 3 ans en quarantaine, ce n'est absolument pas de la "résilience" de leur part mais un abus de leur liberté.

Ces mesures d’exception, et le rôle des enfants dans la pandémie se précise

S’il ne fait aucun doute que les enfants peuvent être infectés par le SARS-CoV-2, des questions subsistent encore quant à leur contagiosité. Il est vrai que les enfants peuvent transmettre le virus, bien qu'ils présentent le plus souvent des formes légères, voire asymptomatiques de la maladie.

La protection de l’enfance dans le contexte du coronavirus

En Allemagne comme en Angleterre, pour prendre des exemples concrets et récents, une polémique avait éclaté concernant la quarantaine des enfants. Il est bon de rappeler que toute action concernant un enfant potentiellement porteur du virus doit se faire en présence d'un parent ou d'un tuteur légal, et la quarantaine est censée se dérouler à domicile, non dans un centre de quarantaine, même si il est un cas contact !

Aucun pays, à notre connaissance a imposé aux enfants de vivre dans un centre de quarantaine durant la pandémie. Pourquoi l'île Maurice ferait exception et à quel titre ?

Le COVID-19 peut rapidement modifier le cadre de vie des enfants. Des mesures de quarantaine telles que les fermetures d’écoles et les restrictions sur les déplacements perturbent les rythmes et le soutien
social des enfants.

Elles constituent également des facteurs de stress supplémentaires pour les parents et les personnes qui s’occupent d’enfants. La stigmatisation et la discrimination liée au COVID-19 peuvent exposer davantage les enfants à la violence et à la détresse psychologique.

Nous avons au sein du comité santé, une "experte" française au nom du Dr Catherine Gaud, pense-t-elle que ces mesures auraient été acceptées sans provoquer un tollé à La Réunion où elle a exercé son métier en tant que professionnel de santé ? Nous en doutons fortement !

Mercredi 10 Mars 2021