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Opinion

Attaque du judiciaire : Le pyromane Pravind Jugnauth à l'oeuvre


Rédigé par E. Moris le Mercredi 22 Mars 2023



Il passe son temps à diviser les Mauriciens. Un sale môme trop gâté, pourri ! C'est ainsi qu'on pourrait qualifier le chef du gouvernement. Quand il ne ment pas, ne s'amuse pas à tenir des propos à la limite du racisme envers une certaine communauté ("les colons blancs"), ne mène pas une campagne contre les journalistes récalcitrants qui n'ont pas fait allégeance au régime en les traitant de "saheb", Pravind Jugnauth s'attaque frontalement au judiciaire.

Sous prétexte d'avoir le diplôme d'avocat, quand une sentence ne lui convient pas, Pravind Jugnauth détruit la réputation d'une magistrate et n'hésite pas à sous entendre que le Directeur des poursuites publiques (DPP) fait partie d'une mafia. Ce même DPP, qui a eu le malheur de croiser son chemin dans l'affaire Medpoint. Notons le silence troublant du président de la République Pradeep Roopun et de la Cheffe juge Rehana Mungly-Gulbul dans cette affaire.

C'est la réunion spéciale de la Mauritius Bar Association, par l'intermédiaire de sa présidente Priscilla Balgobin-Bhoyrul qui témoigne que toute la profession est indignée. Elle a expliqué qu’un avocat du bureau du DPP s’est exprimé lors de la rencontre. « Il a déclaré qu’il y a plusieurs avocats qui travaillent au sein du bureau et qu’il n’est pas possible  de travailler dans la peur. Cela, en raison des commentaires des personnes haut placées mais aussi sur les réseaux sociaux », a-t-elle déclaré. 

Juste après l’assemblée spéciale de la Mauritius Bar Association, Me Antoine Domingue a annoncé qu’à l’unanimité, les membres de la profession légale ont voté pour condamner les récents dérapages. Il a expliqué que les avocats ont aussi abordé les propos tenus à Surinam. Propos qui n’ont pas été démentis jusqu’ici par le Premier ministre. Rappelons que Pravind Jugnauth avait fait une sortie contre la magistrate de Moka l’accusant d’incompétence et de ne pas connaître la loi. Il avait même déclaré que le jugement était bancal. « Vous avez le droit de critiquer un jugement. Mais vous devez être courtois, tempéré. Là, ce ne sont pas des critiques. Ce sont des insultes. Lorsque vous dites d’une magistrate qu’elle est incompétente et qu’elle ne connaît pas la loi, vous êtes en train de l’insulter », a déclaré Me Domingue.

Rappelons qu'en 1951, Guy Rozemont, alors leader du Parti travailliste, avait été condamné à 6 semaines de prison pour avoir critiqué le jugement d’un magistrat, a rappelé l’ancien juge Vinod Boolell, sans l’émission Tempo la So sur Top fm.

 

Mercredi 22 Mars 2023


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