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Société

Vidéo- Piat fait son mea culpa… « C’était moi le fou et non (le père) Roger (Cerveaux) »


Rédigé par E. Moris le Jeudi 2 Février 2023



L’homélie du cardinal Maurice Piat, lors de la messe du 1er février à Petite-Rivière, valait le déplacement. On pourrait même dire qu’il vaut son pesant d’or. On avait presque l’impression qu’il s’agissait d’un testament sur la question créole, qu’il s’agisse des créoles ou encore de la langue créole.

C’est un gros mea culpa qu’a lancé l’évêque de Port-Louis. Il faut savoir qu’il a toujours été victime de la question créole, davantage que son prédécesseur le cardinal Jean Margéot. Car Maurice Piat a pris les commandes officieusement d’abord de l’église après l’éclatement du malaise créole. Il s’agissait du cri du cœur ou coup de gueule du père Roger Cerveaux en 1993.

Le cardinal Piat est revenu sur cet épisode. Il a expliqué que l’ancien curé de la paroisse de Cité Vallijee avait tenté de lui expliquer le problème créole. C’était en 1986-1987. Mais il n’avait pas compris. Lorsqu’en 1993, le « malaise créole » a éclaté, Maurice Piat prenait presque les commandes de l’église catholique. Cette problématique a marqué ses premières années. « Roger (Cerveaux) a poussé ce grand cri. Il a évoqué la grande souffrance des créoles, que l’église ne comprenait pas et ne faisait rien pour atténuer. Cela a créé un grand bouleversement au sein de l’église. Les journalistes ont qualifié cela ce malaise créole. C’était le 1er février. Et moi, le 15 mars, je devais accepter la succession du cardinal Margéot », a souligné le cardinal Piat. 

Il a déclaré que bien plus tard, il a compris. « C’est moi le fou et non Roger… J’ai du beaucoup de mal à comprendre… Je ne comprenais pas pourquoi, lorsque je suis devenu évêque, les journalistes ne demandait pourquoi un créole n’avait pas été nommé évêque… J’ai soulevé la question avec Roger. Il m’a dit que la question était si je pouvais comprendre le peuple créole ainsi que sa souffrance et ses espérances… Roger avait bien décodé les journaux de l’époque » 

Le cardinal Piat a reconnu que dans son milieu, la communauté blanche, ce sujet était tabou. « On n’en parlait pas du tout. J’ai pris beaucoup de temps pour reconnaître l’horreur des pratiques qui se sont déroulées dans notre pays, tout comme la douleur et la souffrance accumulées par toute une génération d’esclaves et leurs descendants ! » 

Le cardinal Piat a aussi dit une phrase qui ressemble à une tentative de raccommoder deux communautés qui ont le catholicisme pour point commun mais qui, sur le plan économique, sont à des années-lumière. « Je dois reconnaître que certains de mes ancêtres avaient des esclaves. Il y avait une honte. Mais on peut juger une époque avec des critères d’aujourd’hui…. Je ne dis pas que tout était parfait. Je ne dis pas qu’il n’y avait pas d’injustices. Mais ils étaient aussi esclaves de cette manière de faire injuste. Ils étaient aussi, sans le savoir, des esclaves ! »

Crédit vidéo : Diocèse de Port-Louis


Jeudi 2 Février 2023


1.Posté par kersauson de (P.) le 02/02/2023 11:31
il FAUT aussi defendre le kreol Rodriguais, different du moricien
et defendre les KREOL Rodriguais, contre les injustices qu'ils subissent encore aujourdhui
Protegeons les et leur Langue
le Kreol Rodriguais DWA etre enseigné a Rodrigues, et NON le moricien

2.Posté par Faye noir le 03/02/2023 21:14

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