Si on suit la logique du gouvernement, il faudra bientôt expulser les mauriciens pour créer de l'espace pour les touristes. Après avoir eu la chouette idée de (re)dessiner toute l'île en créant des guettos pour riches retraités et milliardaires étrangers sous l'appellation très smart de "Smart cities" dit villes intelligentes. On se retrouve comme dans un dangereux jeu de Sim City, addictif et hors de contrôle.
IRS, RES, PDS, IHS...L'île ne cesse de bétonner et perd ainsi tout son cachet.
Dans une certaine fatalité et laxisme, le littoral de l'île et les côtes mauriciennes ont été habitées, puis grignotées entre plages privées, îlots privés et projet hôteliers ou immobiliers. 120 km de sable fin sur une ligne côtière totale de 320 km constituait le potentiel paradisiaque de la belle île tropicale. Cette histoire finit mal puisque « le million d’habitants qui aiment la mer, les filaos et le bruit du vent » n’avait plus à partir de 2003 que 26 kilomètres pour ses journées de détente et de rêverie, ses pique-niques en famille et jeux de plage.
À l’île Maurice, il ne reste que 26 km de plages publiques au profit de plages privées pour une clientèle riche.
L'occupation voire l’appropriation continuent avec des projets plus ou moins autorisés et une politique de redistribution à une seule et même poignée de famille qui détiennent l'économie du pays entre leurs mains depuis l'Indépendance. La liste des projets sous l’égide du Board of Investment (BoI), est que le nombre de villas, bungalows, appartements, duplexes, ‘penthouses’, pavillons, qui devraient émerger de nos terres dans quelques années, se situe au-delà de 4 640 unités.
Dans ce contexte, Maurice a introduit plusieurs dispositifs, au fil des années, pour attirer les investisseurs et professionnels étrangers. Le paysage immobilier a vu l’émergence de nouveaux projets IRS et RES comme Azuri IRS, La Balise Marina ou encore Le Domaine des Alizées. Exclusivement pour les étrangers vu les prix pratiqués en terme d'investissement. Il y a certes des milliardaires mauriciens, mais les unités, sous l’IRS, sont vendues à un prix dépassant les USD 500 000. Soit plus de 20 millions de roupies. Il y a une telle désillusion chez la jeunesse mauricienne dont le taux de chômage ne cesse de grimper et qui faute de "rêve mauricien" préfèrent vivre l'aventure à l'étranger.
Dans un documentaire, Rising Ocean, une cellule du parti politique Rezistans ek Alternativ, a analysé avec différents intervenants, Adi Teeluck, Kugan Parapen, Jérome Lafrance, David Sauvage, Sooress Awoter et Nalini Burn cette politique des terres que dicte cette classe dominante locale. "A travers leurs regards nous comprenons que cette politique des terres est en grande partie responsable de la flambée du prix des terres et de l'immobilier à Maurice. Rendant ainsi quasi impossible l'acquisition d'un terrain ou d'une maison pour les familles à moyenne à Maurice poussant ainsi la nouvelle génération à l'exode. Nous comprenons aussi en quoi cette politique des terres créée des dynamiques pour la destruction du patrimoine naturel du pays pour faire place à des parcs immobiliers à forte valeur ajoutée. Nous comprenons par la même la dépendance de plus en plus prononcée de Maurice de l'importation avec notamment la séquestration de ces terres agricoles."
Autre phénomène qu'adresse nos interlocuteurs est la gentrification ou l'embourgeoisement; ce phénomène de remplacement d'une population locale par une autre qui dénature aussi le caractère culturel, économique et démographique de la région affectée et ultimement le pays tout entier.
IRS, RES, PDS, IHS...L'île ne cesse de bétonner et perd ainsi tout son cachet.
Dans une certaine fatalité et laxisme, le littoral de l'île et les côtes mauriciennes ont été habitées, puis grignotées entre plages privées, îlots privés et projet hôteliers ou immobiliers. 120 km de sable fin sur une ligne côtière totale de 320 km constituait le potentiel paradisiaque de la belle île tropicale. Cette histoire finit mal puisque « le million d’habitants qui aiment la mer, les filaos et le bruit du vent » n’avait plus à partir de 2003 que 26 kilomètres pour ses journées de détente et de rêverie, ses pique-niques en famille et jeux de plage.
À l’île Maurice, il ne reste que 26 km de plages publiques au profit de plages privées pour une clientèle riche.
L'occupation voire l’appropriation continuent avec des projets plus ou moins autorisés et une politique de redistribution à une seule et même poignée de famille qui détiennent l'économie du pays entre leurs mains depuis l'Indépendance. La liste des projets sous l’égide du Board of Investment (BoI), est que le nombre de villas, bungalows, appartements, duplexes, ‘penthouses’, pavillons, qui devraient émerger de nos terres dans quelques années, se situe au-delà de 4 640 unités.
Dans ce contexte, Maurice a introduit plusieurs dispositifs, au fil des années, pour attirer les investisseurs et professionnels étrangers. Le paysage immobilier a vu l’émergence de nouveaux projets IRS et RES comme Azuri IRS, La Balise Marina ou encore Le Domaine des Alizées. Exclusivement pour les étrangers vu les prix pratiqués en terme d'investissement. Il y a certes des milliardaires mauriciens, mais les unités, sous l’IRS, sont vendues à un prix dépassant les USD 500 000. Soit plus de 20 millions de roupies. Il y a une telle désillusion chez la jeunesse mauricienne dont le taux de chômage ne cesse de grimper et qui faute de "rêve mauricien" préfèrent vivre l'aventure à l'étranger.
Dans un documentaire, Rising Ocean, une cellule du parti politique Rezistans ek Alternativ, a analysé avec différents intervenants, Adi Teeluck, Kugan Parapen, Jérome Lafrance, David Sauvage, Sooress Awoter et Nalini Burn cette politique des terres que dicte cette classe dominante locale. "A travers leurs regards nous comprenons que cette politique des terres est en grande partie responsable de la flambée du prix des terres et de l'immobilier à Maurice. Rendant ainsi quasi impossible l'acquisition d'un terrain ou d'une maison pour les familles à moyenne à Maurice poussant ainsi la nouvelle génération à l'exode. Nous comprenons aussi en quoi cette politique des terres créée des dynamiques pour la destruction du patrimoine naturel du pays pour faire place à des parcs immobiliers à forte valeur ajoutée. Nous comprenons par la même la dépendance de plus en plus prononcée de Maurice de l'importation avec notamment la séquestration de ces terres agricoles."
Autre phénomène qu'adresse nos interlocuteurs est la gentrification ou l'embourgeoisement; ce phénomène de remplacement d'une population locale par une autre qui dénature aussi le caractère culturel, économique et démographique de la région affectée et ultimement le pays tout entier.