A Maurice, la campagne de vaccination qui ne semblait pas la priorité du gouvernement, il y a encore quelques semaines, est menée tambour battant sur le Covaxin et Covishield mis au point par AstraZeneca et l'université d'Oxford, tous deux produits par le Serum Institute of India.
Changement de stratégie après l'immobilisme du ministre de la Santé, Jagutpal, qui n'a cessé de marteler, face à l'inquiétude de l'opposition, qu'il n'y aucun "rush" pour se faire vacciner et que tous les vaccins utilisés seront validés par l'OMS. Flop total tout comme il était illusoire de tout miser sur un "Covid-Safe/Covid-Free". Pour justifier toutes ces prises de décisions, les Mauriciens revivent comme dans un mauvais remake cette fameuse crise d'"urgence" qui avait amené un petit courtier a commandé des appareils respiratoires défectueux à coups de millions.
A lire : Utilisation du Covaxin mais aussi d’autres vaccins non avalisés par l’OMS : « Nous avions une décision à prendre », affirme Joomaye.
Sur le vaccin Covaxin, qui sera utilisé à partir de ce lundi 22 mars, le conseiller santé "bénévole" propulsé à la tête de la Vaccination committee mauricien, le Dr Zouberr Joomaye, intervenant lors du point de communication quotidien sur la Covid-19, cet après-midi, a déclaré : « C’est un vaccin sûr. Le rapport intérim a été établi par des tests sur 25 923 personnes. Il fait état d’un taux d'efficacité à 81 %. ». Tout en rappelant que ce vaccin a été obtenu par l'Emergency Authorisation de l'Inde.
« Le vaccin est efficace sur les variants sud-africains, brésiliens et anglais», selon les dires du Dr Joomaye.
Le Covaxin, développé par Bharat Biotech et le Conseil indien de la recherche médicale, a obtenu une "approbation d'urgence" début janvier, en même temps que Covishield, avant même la conclusion de ses essais de phase 3. Le gouvernement indien a depuis indiqué que le vaccin avait été approuvé en "mode d'essai clinique". Loin de rassurer All India Drug Action Network (AIDAN), l'organisation indépendante de surveillance du secteur pharmaceutique, qui s'est dite "choquée".
Entre scepticisme et validation, le Covaxin semble faire l’objet de toutes les discussions dans le domaine médical mais pour les effets secondaires de ce dernier, il faudra attendre des mois pour pouvoir se prononcer.
Bien que ce laboratoire indien a déjà livré dans le monde plus de trois milliards de vaccins contre des maladies telles que l'encéphalite japonaise et l'hépatite B. L’empressement quant à la validation du Covaxin laisse de nombreux points d’interrogations et plusieurs scientifiques s’interrogent sur ses causes.
Par ailleurs, au-delà du profit économique que cette vente pourrait générer, l’Inde saisi la chance de s’affirmer sur la scène politique mondiale. Effectivement, les responsables indiens ont affirmé que l’Inde va offrir, gratuitement, des millions de doses de ce Covaxin a certains de ses pays voisins tels que les Philippines, la Birmanie, la Mongolie, le Népal et le Sri Lanka. Présenté comme un « geste de bonne volonté » selon le gouvernement indien, cet acte revêt surtout d’une importance stratégique non négligeable, dans un contexte de rivalité régionale exacerbée avec la Chine, qui offre elle aussi des vaccins.
Changement de stratégie après l'immobilisme du ministre de la Santé, Jagutpal, qui n'a cessé de marteler, face à l'inquiétude de l'opposition, qu'il n'y aucun "rush" pour se faire vacciner et que tous les vaccins utilisés seront validés par l'OMS. Flop total tout comme il était illusoire de tout miser sur un "Covid-Safe/Covid-Free". Pour justifier toutes ces prises de décisions, les Mauriciens revivent comme dans un mauvais remake cette fameuse crise d'"urgence" qui avait amené un petit courtier a commandé des appareils respiratoires défectueux à coups de millions.
A lire : Utilisation du Covaxin mais aussi d’autres vaccins non avalisés par l’OMS : « Nous avions une décision à prendre », affirme Joomaye.
Sur le vaccin Covaxin, qui sera utilisé à partir de ce lundi 22 mars, le conseiller santé "bénévole" propulsé à la tête de la Vaccination committee mauricien, le Dr Zouberr Joomaye, intervenant lors du point de communication quotidien sur la Covid-19, cet après-midi, a déclaré : « C’est un vaccin sûr. Le rapport intérim a été établi par des tests sur 25 923 personnes. Il fait état d’un taux d'efficacité à 81 %. ». Tout en rappelant que ce vaccin a été obtenu par l'Emergency Authorisation de l'Inde.
« Le vaccin est efficace sur les variants sud-africains, brésiliens et anglais», selon les dires du Dr Joomaye.
Le Covaxin, développé par Bharat Biotech et le Conseil indien de la recherche médicale, a obtenu une "approbation d'urgence" début janvier, en même temps que Covishield, avant même la conclusion de ses essais de phase 3. Le gouvernement indien a depuis indiqué que le vaccin avait été approuvé en "mode d'essai clinique". Loin de rassurer All India Drug Action Network (AIDAN), l'organisation indépendante de surveillance du secteur pharmaceutique, qui s'est dite "choquée".
Entre scepticisme et validation, le Covaxin semble faire l’objet de toutes les discussions dans le domaine médical mais pour les effets secondaires de ce dernier, il faudra attendre des mois pour pouvoir se prononcer.
Bien que ce laboratoire indien a déjà livré dans le monde plus de trois milliards de vaccins contre des maladies telles que l'encéphalite japonaise et l'hépatite B. L’empressement quant à la validation du Covaxin laisse de nombreux points d’interrogations et plusieurs scientifiques s’interrogent sur ses causes.
Par ailleurs, au-delà du profit économique que cette vente pourrait générer, l’Inde saisi la chance de s’affirmer sur la scène politique mondiale. Effectivement, les responsables indiens ont affirmé que l’Inde va offrir, gratuitement, des millions de doses de ce Covaxin a certains de ses pays voisins tels que les Philippines, la Birmanie, la Mongolie, le Népal et le Sri Lanka. Présenté comme un « geste de bonne volonté » selon le gouvernement indien, cet acte revêt surtout d’une importance stratégique non négligeable, dans un contexte de rivalité régionale exacerbée avec la Chine, qui offre elle aussi des vaccins.
