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Economie

Sudhir Sesungkur, un ministre dans la tourmente des critiques internationales


Rédigé par E. Moris le Mercredi 11 Juillet 2018

Les critiques étrangères continuent à mettre en péril la crédibilité des services financiers mauriciens. Il faut dire que les attaques ne cessent d'accroître jusqu'à créer une crise sans précédent.



Un rapport commandité par le Securites and Exchange Board of India (SEBI) de l’Inde et un autre de l’Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG) en Afrique, sont venus épingler la juridiction mauricienne.

Ces instances pointent du doigt Maurice en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Leur but étant de protéger les intérêts des investisseurs en valeurs mobilières et promouvoir le développement et la réglementation de ces marchés

Ils reprochent des failles mauriciennes permettant de se servir de la juridiction locale pour faire du blanchiment d’argent, du fait du manque de vigilance, de juridiction et de sanctions des instances régulatrices. 

La réplique des autorités mauriciennes ne s'est pas faite attendre. 

Après un Lutchmeenaradoo remonté comme un coucou, le ministre des services financiers Sudhir Sesungkur, le remplaçant de Roshi Badhain, dans un véritable plaidoyer gesticule, explique mais sans trop convaincre que le rapport le MER comporte un certain nombre de lacunes en ce qui concerne la qualité et la cohérence. 

Selon lui c'est une interprétation "erronée" de la méthode d’évaluation de la Financial Action Task Force (FATF) et d’une analyse incomplète et contradictoire des données qualitatives et quantitatives.

Le ministre avance aussi qu’il y a eu des violations flagrantes des procédures pour élaborer un MER.

Panique à bord 

Les autorités mauriciennes expliquent à qui veut l'entendre que des provisions existent sous la Banking Act ou encore la PoCA pour punir suffisamment les contrevenants. 

Et de faire aussi ressortir que l’ICAC travaille pour poursuivre d’éventuels coupables.

Le communiqué aux autorités indiennes : "Le gouvernement de Maurice est profondément préoccupé par cette situation et estime que cette liste découle d’une mauvaise compréhension de notre secteur des services financiers et qu’elle repose sur des informations incomplètes concernant notre juridiction".

Si l'apaisement est à l'ordre du jour, c'est sans compter sur Roshi Badhain qui en a remis une louche de critiques en tenant une conférence de presse pour commenter le rapport d’évaluation de l’organisation Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG) qui critique sévèrement le secteur offshore mauricien. 

Roshi Bhadain montre du doigt le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance. Pour lui, Sudhir Sesungkur n’a pas su répondre aux interrogations des assesseurs de l'ESAAMLG

Mercredi 11 Juillet 2018

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