Menu

Société

State Bank of Mauritius : Govinden avait obtenu des facilités de Rs 90 millions


Rédigé par E. Moris le Lundi 27 Juin 2022



Le député Aadil Ameer Meea a soulevé un gros lièvre au Parlement lors des débats budgétaires, alors que l'ambiance du côté de la majorité gouvernementale était à la flagornerie et l'auto satisfaction, concernant les sommes rayées par la State Bank of Mauritius, soit un total de Rs 12,8 milliards perdues en quatre ans.

Comment la SBM a perdu ces milliards ? Selon les premiers éléments de réponse ce sont d’énormes prêts accordés à des étrangers sans aucune garantie. Par ricochet pour ce manque de vigilance, l’État se retrouve avec des déficits et des dettes publiques qu’il faut rembourser avec des intérêts. L’Assemblée générale annuelle de la State Bank Holdings Ltd renvoyée a donné lieu à quelques critiques publiques sur les ondes d'une radio privée, venant d'un des actionnaires en la personne de Bissoon Mungroo. Pour lui, Sattar Hajee Abdoula ainsi que le conseiller légal ont tenté de camoufler ce scandale : "en faveur de qui ? ti copain, ti copine ou bien laveur lassiette?"

 

L’affaire Angus Road n’est plus. Les morts ont le grand avantage de ne pas pouvoir parler… au tribunal il va sans dire. Cela ne veut pas dire qu’Alan Govinden aurait tout balancé sur la transaction d’Angus Road. Certainement pas ! De toute façon, s’il l’avait voulu, il l’aurait fait. Mais Alan Govinden n’étant plus, Dieu ait pitié de son âme, seule la version de Pravind Jugnauth compte désormais. On a l’habitude de dire que ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire… Il faudrait remanier l’adage et souligner que ceux qui restent en vie aussi… 

Loganaden Govinden, plus connu comme Alan, entrepreneur prospère de renommée mondial et président d'AMG International Film Ltd est décédé le 3 novembre 2021 à la suite d'une maladie a annoncé ses proches. Alors que son film, «Prisoners of Paradise» tourné à Maurice, était sous les feux de l'actualité, rappelons qu'Alan Govinden, aurait acheté le terrain d’Angus Road du Premier ministre.

Ce Mauricien établi en Angleterre s'est retrouvé dans un scandale politco-judiciaire avec une enquête de l’ICAC aux côtés de Pravind Kumar Jugnauth. La petite bombe est venue de Roshi Badhain, lors d'un congrès à Rose-Belle : «Kifer enn dimounn dan Langléter pou pey Rs 20 millions a enn lot dimounn dan Langléter pou dé zanfan miner enn politisien vinn propriyéter enn térin dan Moris?» Roshi Bhadain avait révélé qu’un terrain de 7 023 mètres carrés avait été acheté à Angus Road, à Vacoas, au cours d’un deal entre deux personnes en Grande-Bretagne et transféré, bien des années plus tard, aux noms de deux des filles du Premier ministre. Le leader du Reform Party soutient que le terrain en question jouxte la résidence du Premier ministre. La superficie est de deux arpents. Un montant de Rs 20 millions aurait changé de mains, selon Roshi Badhain, suite à cette transaction. Le leader du Reform Party dit aussi avoir donné des précisions à ce sujet à la Commission anticorruption et que certaines autorités britanniques enquêtent aussi sur l’affaire.

Une déposition à l’ICAC en 2011, qui n'avait à ce jour, donnée aucune suite, ni aucune enquête policière...

Selon la version de Pravind Jugnauth sur l’affaire Angus Road, Loganaden Govinden lui a indirectement prêté, en 2008, Rs 20 millions pour qu’il achète une partie de sa propriété d’Angus Road. Ce même prêteur est devenu, en octobre 2020, emprunteur auprès de la State Bank of Mauritius pendant le tournage de son film «Prisoners of Paradise», avec des facilités révélés par l'express pour un montant total de Rs 90 millions.

Est-ce que l'AMG Film1 Ltd a entrepris ses remboursements auprès de la banque ? Affaire à suivre...

Lundi 27 Juin 2022


1.Posté par Gaius Appuleius Dioclès le 27/06/2022 21:32
Jugnauth? Voleur et assassin.

Nouveau commentaire :

Règles communautaires

Nous rappelons qu’aucun commentaire profane, raciste, sexiste, homophobe, obscène, relatif à l’intolérance religieuse, à la haine ou comportant des propos incendiaires ne sera toléré. Le droit à la liberté d’expression est important, mais il doit être exercé dans les limites légales de la discussion. Tout commentaire qui ne respecte pas ces critères sera supprimé sans préavis.


LES PLUS LUS EN 24H