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Société

Scandale Telegram : la ministre Kalpana Koonjoo-Shah se dit "indignée"


Rédigé par E. Moris le Dimanche 28 Mars 2021



Un immense scandale de pédopornographie ébranle l'île Maurice après la mise à jour de plusieurs groupes partageant des photos dénudées de jeunes filles et femmes mauriciennes. Des membres d’un groupe de la messagerie Telegram qui ont partagé des photos dénudées de femmes et de filles mauriciennes sont dans le collimateur de la police criminelle.

L’affaire suscite un grand émoi à l'ère des #MeToo. 

Des jeunes filles mauriciennes se livrant à de la e-prostitution, moyennant une certaine somme d’argent, proposent des photos dénudées, des vidéos pornographiques et même du sex chat. Sauf que des clients pervers ont décidé de stocker ces photos et autres vidéos, qu’ils s’échangent sur Telegram. 

Leur combine a été exposée

D’autres internautes ont alors décidé d’exposer les petits futés. Une page humoristique, baptisée « #Exposetomaniak », a été lancée dans la nuit de dimanche à lundi sur Facebook. Les identités de certains des petits malins ont été divulguées. 

Si le groupe comprenant plus d'un millier de membres, a été désactivé sur Telegram, selon les dernières informations, d’autres groupes ont été créés avec le même objectif. De plus, des femmes dont les photos ont été échangées, ont commencé à témoigner sur les réseaux sociaux balançant les "porcs".

Des policiers, des hauts fonctionnaires, des hommes d’affaires membres et clients.

Rappelons que des images volées, données ou vendues, la diffusion de celles-ci sans le consentement d’autrui est un acte criminel, selon l’Information and Communication Technologies Act 2001. Le CERT Mauritius, qui travaille en étroite collaboration avec la Cybercrime Unit, explique que les autorités suivent cette affaire et que Telegram a été contacté pour désactiver les groupes qui sont toujours en activité. 

Kalpana Koonjoo-Shah en mode "dir mwa konn mo fote?"

Différentes unités de la police, telles que la Brigade des mineurs, la Cybercrime Unit, ainsi que l’Ombudperson for children et la Child Development Unit ont ouvert une enquête. La ministre de l’Égalité des genres et du bien-être de la famille, Kalpana Koonjoo-Shah, informée de ce scandale, a demandé que des actions soient prises.

Quand les élus ne sont pas en vacances parlementaires, ils avaient pris l'habitude de se bousculer pour rester dans l'ombre du couple Jugnauth ou se réfugier dans la spiritualité, de peur que les Dieux ne leurs tombent sur la tête.

Kalpana Devi Koonjoo Shah, qui avait pourtant tout pour devenir une ministre appréciée, finit comme toutes les autres, se noie ou patauge dans un fauteuil ministériel sûrement trop grand pour elle. Quand elle ne joue pas aux Pomp-pom girls pour le compte de Kobita Jugnauth,ou en s'affichant ostensiblement en brassant de l'air, la ministre de l'Egalité des genres a été vu la dernière fois dans un gymnase pour le lancement de la campagne de vaccination.

"Je suis indignée"

Dans un article des plus complaisants, la ministre a eu droit à une demi page pour s'exprimer avec des banalités d'usage. A part hurler encore une fois son indignation comme tout le monde, elle déclare : "Une enquête est en cours, je ne peux à ce stade m'exprimer davantage sur le sujet. Cela prend un peu de temps mais nous ne négligerons aucune piste...". Elle fait aussi appel au "bon sens" des citoyens. 

La ministre semble oublier sa mission première : protéger les victimes et pallier au plus vite à un système défaillant. 

Dimanche 28 Mars 2021

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