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La tristesse a envahi le pays en ce jeudi 16 février. A l’heure où nous écrivons ce billet, il y a eu deux morts et une quinzaine de blessés sur la route de Mare-Longue.
Quand nous sommes face à une tragédie, nous voyons émerger l’âme qui anime notre pays. Des fils du sol ont perdu la vie. Certes, leurs kanwars étaient trop hauts, 22 pieds ! Certes, il y avait un générateur à l’intérieur de leur structure. Il n’a suffi que d’une ligne de haute tension pour qu’il y ait explosion.
Depuis deux jours, sur le réseau social Facebook, nous voyons défiler les photos des dévots avec leurs kanwars, tous plus beaux et grandioses les uns que les autres. Nous voyons ces jeunes et moins jeunes d’Ecroignard en file indienne avec leur kanwar symbolique. Nous voyons défiler les photos des politiciens distribuant t-shirts, nourriture en bordure de route. Nous voyons aussi des vidéos des riverains qui filment les pèlerins, à 11 heures du soir marchant, accompagnés d’une musique techno remixée à la gloire de Shiva.
Ce matin, nous avons vu des pèlerins tituber sous le poids de leur kanwar.
Ce soir, tous joignent leurs prières à celles des familles endeuillées. Mais n’est-ce pas le moment de dire tout haut ce que les politiques n’osent pas dire ?
Les dérives, on en a vues et entendues ces derniers jours. Sur la page Facebook de United Hindus of Mauritius, il y a eu ce post hier (enlevé depuis), sur les limites à ne pas franchir, pas par rapport à la hauteur du kanwar mais sur le fait qu’il y avait les symboles des autres religions avec les couleurs du drapeau national. Les dynamiques qui sont à l’œuvre dans la société mauricienne sont tellement complexes. Aujourd’hui les fêtes, telle le Diwali, deviennent des fêtes nationales. Bon nombre de Mauriciens de foi religieuse différente font le pèlerinage, pas pour le dieu Shiva mais pour connaître ce moment de vivre-ensemble.
Aujourd’hui, il y a eu mort d’hommes. Qui sont les responsables ? Est-ce le panditji qui bénit le kanwar avant de sortir ? Sait-il que ces kanwars sont un danger pour les dévots ? Est-ce ces associations socioculturelles qui organisent des concours du plus beau kanwar ? Est-ce les politiques publiques qui n’arrivent pas à effleurer du doigt les lois pour qu’une fois pour toutes, on donne les dimensions autorisées des kanwars ? Mais encore, est-ce que la police pourrait agir dans des cas de non-respect de cette loi ? Comme dirait l’autre, « wise after the event ». Mais, il est grand temps de mettre de l’ordre dans toutes ces processions et pèlerinages. Ce soir, nous avons eu droit à une déclaration du Premier Ministre. Il a fallu mort d’hommes pour qu’il apparaisse alors que le pays est secoué depuis des semaines par des scandales liés au trafic de drogue et au blanchiment d’argent. Ce cher Premier Ministre, ira-t-il au Sommet de l’Union Africaine ou restera-t-il au pays pour limiter la casse auprès des associations socioculturelles ?
L’île Maurice est aujourd’hui face à son destin. L’emprise des religions sur les faits sociaux devient lourde à porter. Les contradictions deviennent apparentes et les esprits chauffent dès que l’on parle de telle ou telle religion, telle ou telle fête religieuse. Entre temps, il y a un lourd silence au Ganga Talao. On y entend que des chuchotements et des sons de cloche. Demain, l’île se réveillera comme d’un lendemain de fête, la tête et le corps lourds et nous aurons une pensée pour ces familles qui ont perdu leurs proches. Espérons que les plus sensés feront pression pour que l’ordre émerge du chaos.
Quand nous sommes face à une tragédie, nous voyons émerger l’âme qui anime notre pays. Des fils du sol ont perdu la vie. Certes, leurs kanwars étaient trop hauts, 22 pieds ! Certes, il y avait un générateur à l’intérieur de leur structure. Il n’a suffi que d’une ligne de haute tension pour qu’il y ait explosion.
Depuis deux jours, sur le réseau social Facebook, nous voyons défiler les photos des dévots avec leurs kanwars, tous plus beaux et grandioses les uns que les autres. Nous voyons ces jeunes et moins jeunes d’Ecroignard en file indienne avec leur kanwar symbolique. Nous voyons défiler les photos des politiciens distribuant t-shirts, nourriture en bordure de route. Nous voyons aussi des vidéos des riverains qui filment les pèlerins, à 11 heures du soir marchant, accompagnés d’une musique techno remixée à la gloire de Shiva.
Ce matin, nous avons vu des pèlerins tituber sous le poids de leur kanwar.
Ce soir, tous joignent leurs prières à celles des familles endeuillées. Mais n’est-ce pas le moment de dire tout haut ce que les politiques n’osent pas dire ?
Les dérives, on en a vues et entendues ces derniers jours. Sur la page Facebook de United Hindus of Mauritius, il y a eu ce post hier (enlevé depuis), sur les limites à ne pas franchir, pas par rapport à la hauteur du kanwar mais sur le fait qu’il y avait les symboles des autres religions avec les couleurs du drapeau national. Les dynamiques qui sont à l’œuvre dans la société mauricienne sont tellement complexes. Aujourd’hui les fêtes, telle le Diwali, deviennent des fêtes nationales. Bon nombre de Mauriciens de foi religieuse différente font le pèlerinage, pas pour le dieu Shiva mais pour connaître ce moment de vivre-ensemble.
Aujourd’hui, il y a eu mort d’hommes. Qui sont les responsables ? Est-ce le panditji qui bénit le kanwar avant de sortir ? Sait-il que ces kanwars sont un danger pour les dévots ? Est-ce ces associations socioculturelles qui organisent des concours du plus beau kanwar ? Est-ce les politiques publiques qui n’arrivent pas à effleurer du doigt les lois pour qu’une fois pour toutes, on donne les dimensions autorisées des kanwars ? Mais encore, est-ce que la police pourrait agir dans des cas de non-respect de cette loi ? Comme dirait l’autre, « wise after the event ». Mais, il est grand temps de mettre de l’ordre dans toutes ces processions et pèlerinages. Ce soir, nous avons eu droit à une déclaration du Premier Ministre. Il a fallu mort d’hommes pour qu’il apparaisse alors que le pays est secoué depuis des semaines par des scandales liés au trafic de drogue et au blanchiment d’argent. Ce cher Premier Ministre, ira-t-il au Sommet de l’Union Africaine ou restera-t-il au pays pour limiter la casse auprès des associations socioculturelles ?
L’île Maurice est aujourd’hui face à son destin. L’emprise des religions sur les faits sociaux devient lourde à porter. Les contradictions deviennent apparentes et les esprits chauffent dès que l’on parle de telle ou telle religion, telle ou telle fête religieuse. Entre temps, il y a un lourd silence au Ganga Talao. On y entend que des chuchotements et des sons de cloche. Demain, l’île se réveillera comme d’un lendemain de fête, la tête et le corps lourds et nous aurons une pensée pour ces familles qui ont perdu leurs proches. Espérons que les plus sensés feront pression pour que l’ordre émerge du chaos.
