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Société

Quand l’Icac débloque dans l'affaire Bhadain


Rédigé par E. Moris le Jeudi 20 Avril 2023



Quelle différence entre mandat d’arrêt et ‘arrest order’ ? Il n’y a que pour l’Icac que la différence existe.

Hier, suite aux propos de Roshi Bhadain, l’Icac a émis un communiqué dans lequel l’organisme affirme qu’elle n’a, à aucun moment, mentionné le terme « mandat d’arrêt » contre Roshi Bhadain. Et de préciser qu’il s’agit d’un document délivré par la cour. L’Icac souligne que le représentant du commissaire de police, posté dans ses locaux, était en possession d’un « arrest order » émis par le commissaire de police… « cela, conformément à la circulaire du CP dans les enquêtes ». Dans le cas présent, précise l’Icac, cet ordre a été émis après que le CP fût satisfait qu’il y avait une « reasonable suspicion » contre Roshi Bhadain. 

Dans ce communiqué, l’Icac joue sur les mots. Dans le contexte actuel, il y avait aucune différence entre « mandat d’arrêt » et « arrest order ». Car, à sa sortie du tribunal mercredi, Roshi Bhadain a laissé paraître qu’il avait remporté une grande victoire. Cela, grâce notamment à l’imbécillité des journalistes présents. Personne ne lui a demandé, du moins lorsqu’il est intervenu, si l’injonction avait été émise.

Comme les journalistes n’ont pas posé la question à Roshi Bhadain, ce dernier a simplement évoqué le fait, avec raison de son point de vue, que le représentant du Commissaire de police a indiqué qu’il n’y a jamais eu de mandat d’arrêt et a pris l’engagement que le leader du Reform Party ne sera pas arrêté sans que le bureau du DPP ne soit consulté. 

L’Icac, de son côté, a voulu insisté sur l’autre aspect. « Contrairement aux dires de Me Roshi Bhadain, le judiciaire n’a pas tranché et aucune injonction empêchant l’ICAC de poursuivre son enquête n’a été émise par la Cour », précise l’organisme dans son communiqué. L’Icac estime que le leader du Reform Party utilise des tactiques dilatoires pour éviter d’être confronté aux preuves dont dispose l’Icac dans le cadre de son enquête qui « est à un stade avancé ».

L’Icac précise aussi que Roshi Badhain veut « prêter des desseins politiques » à la commission alors que l’enquête en question n’est qu’une des 300 autres sur lesquels ses enquêteurs planchent « de manière indépendante, impartiale, équitable et dans l'intérêt public ». N’empêche que l’Icac est maladroite. Elle devrait revoir sa communication ! C’est un minimum !

Jeudi 20 Avril 2023

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