Menu

Justice

Private Prosecution : la nouvelle saga devant la cour suprême


Rédigé par E. Moris le Mardi 26 Octobre 2021



C’est plus passionnant que le match Man United contre Liverpool de dimanche. Au moins, dans l’affaire opposant Pravind Jugnauth à Suren Dayal, ou plutôt Suren Dayal à Pravind Jugnauth, il y a des rebondissements chaque seconde.

Résumé. C’est Suren Dayal qui a attaqué en premier. Alors que la défense de Pravind Jugnauth avait encore la pétition électorale en tête – le jugement est en délibéré –, il a lancé une offensive digne de la Blitzkrieg en 1941 avec sa Private Prosecution. Ses ailiers transpercent la défense de Pravind Jugnauth avec l’argument choc qu’est le fait d’avoir juré un faux affidavit concernant les dépenses électorales. 1-0 Suren !

Mais Pravind Jugnauth mobilise ses troupes. Ses défenseurs se ressaisissent rapidement. Et pour cause ! Mes Désiré Basset et André Robert, deux de ses tauliers, siègent sur l’Electoral Supervisory Commission et l’Electoral Boundaries Commission. Rapidement, la contre-offensive se fait. En deux temps, trois mouvements, ils surprennent l’équipe de Suren Dayal avec deux applications. D’abord, Pravind Jugnauth réclame que la Private Prosecution initiée contre lui par Suren Dayal soit déclarée illégale et soit rejetée. Ensuite, il réclame, en attendant que la cour suprême se prononce, que la cour ordonne un gel des procédures. C’était limite hors jeu, mais le but est validé.  

Sauf que Suren Dayal est un maître en matière de stratégie footballistique. Surtout, il peut compter sur son âme damnée, une combinaison de Cruyff, Himler et Beria, en la personne de Me Antoine Domingue. Ainsi, sur ses conseils, Suren Dayal a juré un affidavit ce matin. Cela, avant même que les protagonistes apprennent que l’avion du chef juge ayant accusé du retard, Sa Seigneurie ne pourra être présent en cour. L’affaire allait donc être renvoyée. Mais ce délai, Suren Dayal l’a exploité avec intelligence. 

Il a juré un affidavit dans laquelle il affirme que l’application du Premier ministre ne tombe pas sous la juridiction de contrôle du tribunal mais surtout que l’application de Pravind Jugnauth relève d’un abus grossier des procédures. Il allègue que l’objectif est de court-circuiter le DPP et l’empêcher d’exercer ses pouvoirs sous la section 72 de la Constitution. Il souligne aussi que le Commissaire électoral a été inclus comme partie prenante à l’affaire contrairement au DPP, qui ne l’a pas été « délibérément »

Pour l’instant, c’est la guerre des affidavits… comme autrefois c’était la guerre des Rose ou la guerre des Boutons. Qui collera une manita à l’autre ?

Mardi 26 Octobre 2021

Nouveau commentaire :

Règles communautaires

Nous rappelons qu’aucun commentaire profane, raciste, sexiste, homophobe, obscène, relatif à l’intolérance religieuse, à la haine ou comportant des propos incendiaires ne sera toléré. Le droit à la liberté d’expression est important, mais il doit être exercé dans les limites légales de la discussion. Tout commentaire qui ne respecte pas ces critères sera supprimé sans préavis.


LES PLUS LUS EN 24H