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Environnement

Pomponette : Cour Suprême...et trois Ministres des Terres plus tard!


Rédigé par Aret Kokin Nu Laplaz le Dimanche 2 Février 2020



@Aret Kokin Nu Laplaz
@Aret Kokin Nu Laplaz
En 2020 nous entamons la quatrième année de combat pour que l’ex-plage publique de Pomponette soit rendue au public mauricien.

Déjà 3 ans se sont écoulés. Depuis le début de cette saga, nous assistons à des révélations qui mettent en lumière des magouilles entourant ce qu’on pourrait clairement appeler aujourd’hui le « deal Pomponette ».

Les Mauriciens connaissent par cœur l'historique de dettes de la compagnie Clear Ocean Hotel and Resort ltd et des personnages louches qui défendent ce projet indéfendable.

Nous avons pu découvrir dans la presse locale, et sud africaine des articles accablants, des « leaks » qui viennent confirmer tous nos doutes et ceux des Mauriciens qui ont suivi l’affaire, voilà 3 ans.

Entre impayés, dettes, liquidation, non respect du lease agreement en diverses occasions, incapacité financière à faire décoller un quelconque projet...Bref,de quoi remettre clairement en question les procédures de due diligence pour commencer et le manque de sérieux pour le coup des services de l'Etat. Mais alors comment expliquer l'inaction du Gouvernement face à ce qui ressemble à une situation où des escrocs s’adonnent clairement à de la spéculation avec le patrimoine des Mauriciens...

Nous avons vu défiler 3 Ministres des Terres et la situation n’a toujours pas bougé. En juin dernier alors que Clear Ocean Hotel and Resort ltd devait à nouveau faillir à respecter leur engagement à démarrer les constructions à la date du 30 juin 2019, l’ancien Ministre Mahen Jhugroo devait assurer sur les ondes d’une radio privée qu’il prendrait les actions nécessaires une fois qu’il constaterait le non respect du deadline imposé par son Ministère.

Une autre condition était que la compagnie devait obtenir un nouveau permis EIA et non s’obstiner à utiliser le permis du projet de Midas Acropolis ltd. ( Nous rappelons qu’il y a eu un transfert de permis entre les deux compagnies).

Clear Ocean Hotel and Resort, n’avait pas pu respecter ces conditions et selon Mahen Jhugroo, le State Law Office allait reprendre la main sur le dossier et le retrait du lease nous semblait être la suite logique et acceptable. Or, silence radio. Personne ne commente, ni ne répond. 

Nous étions en Cour Supême ce mercredi 29 janvier et tout semble indiquer que nous sommes partis pour encore un bon moment, car les objections rocambolesques fusent.

La State Law Office, et le Ministère des Terres , préfèrent se battre en Cour Suprême contre des citoyens qui ont tout fait depuis 3 ans pour que des escrocs ne s’accaparent pas d’un bien qui appartient à tous les Mauriciens. Si le State Law Office n’a pas agi pour annuler le lease de Clear Ocean Hotel and Resort ltd ils ont par contre décider de s’acharner à soulever des objections qui font perdre du temps à tout le monde , dans l’affaire logée en Cour Suprême où les membres d’AKNL remettent en question la décision de déproclamer la plage publique de Pomponette.

Le Ministère des Terres et le State Law Office, choisissent de se livrer à un cirque procédural, alors que depuis 3 ans , les Mauriciens se retrouvent face à un barrage rouillé et dangereux lorsqu’il se rendent à Pomponette. Et pour qui ? Pour des escrocs. C’est tout simplement impensable.

En attendant, Clear Ocean Hotel and Resort, continue de fanfaronner, à promettre que ce projet sortira bel et bien de terre. Mais tous nous savons qu’il n’en est rien. La population entière s’en rend compte. Mais le Ministère des Terres et le State Law Office ne semblent toujours pas de cet avis.

En tant que citoyens, nous sommes profondément remontés et déçus. Il ne devrait plus y avoir de tergiversations. Il faut re-proclamer publique la plage de Pomponette et au lieu de perdre leur temps à se battre contre nous en Cour, le State Law Office et le Ministère des Terres devraient enclencher une enquête sur les escrocs qui ont accaparé notre patrimoine et qui se jouent de tous depuis trop longtemps.

Au lieu de cela,  ils osent nous jeter à la figure que le ‘Public interest’ n’est pas reconnu. Nous sommes en 2020 et il est temps que ces lois archaiques changent. Les citoyens ont leur mot à dire lorsqu’il s’agit du démantèlement de notre patrimoine. Les baux sont donnés dans l’opacité la plus totale et il est normal que nous dénoncions cet état des choses. Sinon nous continuerons à récolter des saga comme Pomponette...

Aujourd’hui l’affaire est renvoyée au 28 mai 2020 et en attendant la Cour a demandé aux avocats du Ministère des Terres d’être plus clairs dans leurs objections. En attendant les éclaircissements et les précisions, c’est reparti pour une autre année ! Sauf si le Ministre Steven Obeegadoo décide de mettre un peu d’ordre dans tout ceci. Or , ce dernier, préfère lui aussi garder le silence à ce sujet et nous trouvons cette position indigne d’un homme politique de la carrure de Steven Obeegadoo. 

Est-ce que Monsieur le Ministre continuera à se battre contre nous ou va t-il plutôt s’occuper de ces escrocs qui courent toujours ?

Dimanche 2 Février 2020

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