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Opinion

[Opinion] Le toupet de Pravind Jugnauth et ses procès pour diffamation


Rédigé par E. Moris le Jeudi 19 Janvier 2023



[Opinion] Le toupet de Pravind Jugnauth et ses procès pour diffamation
Depuis 2011 l'affaire Angus Road est à l'Icac entre les mains du « dhobi de classe » Navin Beekarry. 12 ans plus tard, l'heureux propriétaire de trois terrains sis à Angus Road, Vacoas, intente un procès au leader du Reform Party, Roshi Bhadain en lui réclamant la coquette somme de Rs 50 millions pour diffamation.

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Il n'est plus à un paradoxe près. Alors que le Premier ministre et leader du MSM avait sillonné le pays en août de l'année dernière, à l'occasion d'un supposé congrès pour célébrer les 40 ans du parti (cette année), et tenu un discours virulent et haineux contre : l’opposition, l'ami intime du couple Jugnauth, Sherry Singh, Navin Ramgoolam (ses problèmes de santé) et des propos diffamatoires concernant des journalistes qualifiés de « mafieux », c'est ce même Pra20, qui avait donné rendez-vous à Roshi Bhadain en Cour, suite aux « attaques, mensonges et faussetés qui ont lieu contre mon intégrité, contre ma personne.» 

Note de la Rédaction : Zinfos Moris ne participera pas à la propagande du MSM à travers l'île

Le 17 janvier 2023, devant la Master and Registrar, Kesnaytee Bissoonauth, Pravind Jugnauth a, par le biais de son avouée, Sharmila Sonah Ori, déposé les réponses aux 71 questions de Roshi Bhadain. L'ancien ministre de la Bonne Gouvernance sous l'ère du père Jugnauth, souhaitait des précisions sur les transactions qui avaient été effectuées concernant cette acquisition et les modes de paiement, entre autres. « Comment a-t-il fait pour acheter un terrain de 7 0 23 mètres carrés avec Bel Air Sugar Estate, dans quelles conditions et comment a-t-il fait pour payer ? Ensuite, comment a-t-il fait pour acheter un terrain de 3 597 mètres carrés avec Bel Air Sugar Estate et surtout comment a-t-il payé ?»

L’affaire sera de nouveau appelée le 2 mars 2023. Dans sa plainte, Pravind Jugnauth déclare que ce dernier a tenu des propos diffamatoires contre lui, lors d’un rassemblement le 7 août 2020 à Rose-Belle, à Rose-Hill, à Quatre-Bornes, à Triolet et sur les ondes d’une radio privée. 

Pourtant l’affaire Angus Road n’est plus. Les morts ont le grand avantage de ne pas pouvoir parler… au tribunal il va sans dire. Cela ne veut pas dire qu’Alan Govinden, -le "prêteur" -, aurait tout balancé sur la transaction d’Angus Road. Certainement pas ! De toute façon, s’il l’avait voulu, il l’aurait fait depuis un moment déjà. Mais Alan Govinden n’étant plus, Dieu ait pitié de son âme, seule la version de Pravind Jugnauth compte désormais. Roshi Bhadain aura beau parler, sauter des deux pieds et critiquer, Pravind Jugnauth aura le dernier mot. Dans cette histoire du moins ! 

On a l’habitude de dire que ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire… Il faudrait remanier l’adage et souligner que ceux qui restent en vie aussi… Ce n’est pas pour rien que les dictateurs éliminent un à un leurs anciens compagnons de route, ceux-là mêmes qui étaient leurs compagnons avant la prise du pouvoir, c’est-à-dire durant la période la plus cruciale. Ils veulent pouvoir remodeler l’histoire à leur goût. Par exemple, selon beaucoup, Mao voulait être le dernier de la campagne de la Longue marche à être en vie. Mais dans certains cas, le destin fait le boulot. Comme par enchantement !

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Jeudi 19 Janvier 2023


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