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Société

Opération "mazik" de la Striking team : Des graines de shia et pas non plus d'ADN de Laurette sur la saisie de drogue


Rédigé par E. Moris le Mardi 6 Décembre 2022



Martyr ou prisonnier politique ? Chacun y va de sa petite opinion concernant l'arrestation du très encombrant activiste et politicien Bruneau Laurette. Dans le 'radar' du Premier ministre et surveillé 24/24, 7/7, et se faire prendre avec une aussi importante saisie de drogue, forcément cela interpelle. Les suspicions, théories du complot et opérations "mazik" vont bon train depuis que la police mauricienne, plus particulièrement la Special Striking Team dirigée par l'ASP Jagai, réserve un traitement 'spécial', envers tous ceux qui s'opposent au régime au pouvoir.

Cet illustre inconnu au bataillon sur la scène médiatique s'est illustré en mobilisant des milliers de Mauriciens dans les rues de la capitale à la suite de la marée noire causée par le MV Wakashio en 2020. Ce spécialiste en sécurité maritime est aussi connu pour ses combats contre, ce qu’il définit comme des injustices, notamment dans l'affaire Kistnen, ou encore les brutalités dans la force policière contre les détenus. 

Dans ce chaos, des faits troublants remontent à la surface depuis l'arrestation de Laurette avec cette supposée saisie de drogue, estimée à Rs 200 millions,  soit environs 5,2 millions d’euros, soupçonnée d’être du haschisch, ainsi que deux armes à feu datant de l'antiquité, des balles et de l'argent liquide. En effet, les emballages de cette drogue ressemblent à s'y méprendre, à la saisie de drogue introduite sur le territoire par voie maritime, le 3 Mai 2021, lors d'une opération à Pointe aux Canonniers, par les membres de la brigade anti-drogue concernant une cargaison 243 kilos d’héroïne et 26 kilos de haschich d’une valeur marchande d’environ Rs 3 723 000 000 (Rs 3,7 milliards). A ce jour, la police n'a toujours pas démontré si cette "rumeur" selon l'inspecteur Coothen est fausse. Pourquoi ? Simple, la drogue des Gurroby a été mise dans un colis scellé par le Forensic Science Laboratory (FSL), gardé dans un bureau de l’ADSU, dont les policiers n’ont pas accès, sauf quelques uns...

Depuis, c'est menottes aux poignets, que Bruneau Laurette défile en cette fin d'année, tantôt aux Casernes Centrales, tantôt dans la Cour de Moka, avec des flics armés jusqu'aux dents. L'image du parfait "terroriste" est saisissante. De quoi réjouir le pouvoir, qui était au bord de la crise de nerfs quand Laurette se montrait à toutes les manifestations citoyennes quand il ne les organisait pas lui-même. Son fils, Ryan Laurette, présenté comme la victime collatérale de persécution de son père par les autorités, a été libéré après trois semaines de détention. 

Rappelons que le rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) n’a identifié aucune drogue synthétique suite à la saisie alléguée de drogue chez l’activiste Bruneau Laurette, la charge provisoire de possession de drogue synthétique portée à son encontre a été rayée en cour de Moka. La substance retrouvée dans un sac en plastique dans la cuisine de l’activiste n’est pas de la drogue, mais des graines de Shia.

Hier, mardi 5 décembre, le rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) a confirmé qu'il n’y a pas d’ADN de Bruneau Laurette sur la drogue qui avait été retrouvée chez lui. Son ADN a cependant été retrouvé sur une des «armes» qui s’est finalement révélée être une imitation et pas une arme à feu, comme le rapporte à ce jour, le journal l'express.

Depuis Me Shakeel Mohamed, l'un des avocats de Laurette demande que les accusations provisoires retenues contre son client soient rayées. 

 

Mardi 6 Décembre 2022

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