![[Nasser Akn] Analyse : La décadence mauricienne](https://www.zinfos-moris.com/photo/art/grande/73937774-51429175.jpg?v=1688822071 "[Nasser Akn] Analyse : La décadence mauricienne")
![[Nasser Akn] Analyse : La décadence mauricienne](https://www.zinfos-moris.com/photo/art/default/73937774-51429175.jpg?v=1688822071 "[Nasser Akn] Analyse : La décadence mauricienne")
La roupie mauricienne ne cesse de se dévaluer depuis maintenant 10 ans. Elle entraîne une inflation de 6% et donc une hausse des coûts de consommation qui est insoutenable pour les mauriciens. Ces derniers voient leurs pouvoirs d’achats diminuer de manière drastique, un euro valait Rs 32 en 2003 puis Rs 40 en 2014 et en 2021 face à la crise du Covid on a atteint la barre ahurissante des Rs 50. Le gouvernement ne cesse de « jouer » sur la monnaie afin de se rétablir de la crise COVID, cependant cela n’a fait qu’appauvrir le mauricien et crée une inflation qui devient ingérable. Les expatriés sont aux anges face à un taux aussi bas pour convertir leurs devises étrangères.
Le gouvernement mauricien pense encore pouvoir duper ses citoyens en clamant que la situation est sous contrôle. Spoiler : elle ne l’est guère et l’économie de l’île devient totalement instable, fragile et même dangereuse. En effet cette politique inflationniste est un véritable cache misère : cela fait 15 ans que l’état a dans ses mains une dette publique faramineuse et n’ose pas l’avouer aux mauriciens. C’est alors qu’ils ont l’idée de transformer cette dette de plus en plus dérangeante en un trophée qu’ils exposeront à ses citoyens tout en masquant la véritable signification et en censurant tout médias ou économiste qui tente d’alerter la population.
Pour résumer la situation, l’île fabrique de l’argent avec sa machine à billet et l’injecte dans notre économie afin de faire gonfler le PIB nominal du pays : la fameuse politique de l’argent magique. Cela va permettre d’augmenter le nombre de roupies en circulation, et permettre d’augmenter les pensions mauriciennes pour amadouer les électeurs.
Le problème de cette politique est que cela crée une inflation massive et menaçante: vous avez donc plus de roupies sur votre compte bancaire mais vous avez de moins en moins d’argent. les prix montent et vous avez moins de pouvoir d’achat. Le caddie de course des mauriciens est de moins en moins rempli qu’avant alors que le pays connaît croissance économique et une hausse du PIB.
A quoi bon gagner deux fois plus d’argent si le prix des biens et services ont été multipliés par 4 ? Pire encore, le pays L’état vous offre des pensions et des aides financières en voulant se faire bien voir, mais à quoi servent-elles si cet argent ne vaut presque plus rien ? Pire encore, a quoi servent ces aides si sur du long terme elles rendent le mauricien encore plus pauvre car cela obligera ses enfants et petits enfants à la rembourser en travaillant 10 fois plus ?
ll ne faut pas se leurrer ces aides proviennent de l’argent magique, ces roupies distribués sont créés à partir de RIEN et cela sonne trop beau pour être vrai. La vérité c’est que l’économie ne marche pas comme ça, l’argent doit être indexé à une vraie valeur on ne peut la créer comme bon nous semble. Le retour de bâton sera terrible et les mauriciens se crèveront à la tâche pour rembourser l’argent magique de l’état. Cette étape a peut être même déjà commencé à cause de la crise COVID qui a surpris le gouvernement et les a mis dans l’embarras et à contraint la population à serrer la ceinture. On aurait pu se dire qu’avec le Covid l’état avait l’occasion de changer la donne et d’assumer enfin la situation et changer de politique, que nenni elle a préféré imprimer encore plus de roupies qui ne valent rien. Le pays a donc connu une croissance économique en 2022 et le bilan annoncé par la presse est positif.
Face à cela le gouvernement fanfaronne auprès de ses propres citoyens en se targuant d’avoir une croissance économique nominale, elle vous présente des chiffres qui vont dans leurs sens mais qui sont incompris par la population. Le gouvernement promet à la population une meilleure paie, une meilleure pension, monts et merveilles juste avant les élections pour se faire réélire. Et ils ont même le culot de crier sur tout les toits que l’économie mauricienne est en bonne voie grâce à eux.
Le mauricien comblé d’espoirs pense que la situation va alors s’améliorer et que son pouvoir d’achat d’autrefois redeviendra la norme grâce aux promesses de son gouvernement. Nouveau spoiler : cela n’arrivera pas car l’état préfère reporter le problème au gouvernement suivant qui héritera d’une addition plus que salée et qui camouflera à son tour l’inflation.
Un cercle pervers qui ne semble pas trouver de fin depuis les années 2008. L’état ne se préoccupe nullement du futur, lorsque la supercherie éclatera et que l’état se retrouvera avec une dette trop grande et qu’il faudra rendre des comptes à la population et aux banques qui attendent leurs remboursements.
Cette politique de dévaluation monétaire permet certes quelques avantages comme être plus attractive pour les exportations, les pays étrangers qui voient la roupie se dégrader veulent sauter sur l’occasion pour entamer des transactions et des investissements avec Maurice. Cela permet aussi de faire diminuer le poids des intérêts dans les dépenses courantes : la dette qu’a engrangée l’île est toujours là mais au moins son remboursement sera étalé sur plusieurs décennies et donc moins violent et brutal. Vos enfants, petits enfants et même les arrières petits enfants ne sont pas encore nés qu’ils sont déjà endettés, mais bon, tout va dans le meilleur des mondes car la pension augmente….pour l’instant.
Cette politique de l’autruche anéanti tout projet de réformes administratives jugées « trop chères et pas rentables ». Les postes de polices, les mairies et municipalités, les casernes de pompiers, les hôpitaux ne seront jamais dotées de réelles infrastructures, d’un matériel digne de ce nom tant que la dette publique plane sur la tête des mauriciens. Car au final ce sont eux qui vont devoir travailler deux fois plus pour la rembourser, ce sont ces mêmes mauriciens qui devront faire face à une baisse du pouvoir d’achat et à une hausse des prix. Ces mêmes mauriciens qui doivent s’endetter personnellement pour se faire soigner dans des hôpitaux moyenâgeux aux méthodes d’un autre temps.
Les mêmes qui sont contraints à patienter durant des journées entières au sein de locaux délabrés et non climatisés lorsqu’ils doivent effectuer des tâches administratives inutiles et incompréhensibles. Cette triste routine continuera à perdurer tant que l’inflation monétaire et la dette publique mauricienne existeront. Ne parlons pas des écoles publiques qui n’arrivent plus à éduquer faute de moyen, c’est toute une génération qui a perdu d’avance et qui se retrouve endetté et délaissé avant même d’atteindre l’âge adulte. L’école n’arrive plus à les garder sur ses bancs n’a d’ailleurs plus les moyens pour les garder et les adolescents préfèrent la rue et sombrent dans la drogue ou la délinquance. Les dispositifs mis en places sont trop faibles et pas assez puissants financièrement pour lutter et tant que le gouvernement est endetté de cette manière, aucune réforme n’aura lieu (sauf peut être quelques unes avant les élections histoire d’avoir bonne conscience).
De l’autre côté de l’île vers les plages et touristiques et quartiers résidentiels se trouve un tout autre Maurice peuplé par des expatriés qui n’en reviennent toujours pas d’avoir accès à un tel train de vie. Ils peuvent échanger leurs euros et dollars contre des roupies en promos et jouir d’avantages fiscaux qui n’ont rien à envier à Malte et à d’autres paradis fiscaux. Les hôpitaux et les écoles coûtent chers mais c’est le prix à payer pour ne pas se mêler à la population autochtone qui sombre au fur et à mesure dans la misère.
À Maurice, au XXIeme siècle, les pauvres sont encore plus pauvres et les riches encore plus riches. Le mauricien est alors riche en nostalgie et se remémore avec peine de l’époque dorée où il était le plus fortuné de l’océan indien.
Le gouvernement mauricien pense encore pouvoir duper ses citoyens en clamant que la situation est sous contrôle. Spoiler : elle ne l’est guère et l’économie de l’île devient totalement instable, fragile et même dangereuse. En effet cette politique inflationniste est un véritable cache misère : cela fait 15 ans que l’état a dans ses mains une dette publique faramineuse et n’ose pas l’avouer aux mauriciens. C’est alors qu’ils ont l’idée de transformer cette dette de plus en plus dérangeante en un trophée qu’ils exposeront à ses citoyens tout en masquant la véritable signification et en censurant tout médias ou économiste qui tente d’alerter la population.
Pour résumer la situation, l’île fabrique de l’argent avec sa machine à billet et l’injecte dans notre économie afin de faire gonfler le PIB nominal du pays : la fameuse politique de l’argent magique. Cela va permettre d’augmenter le nombre de roupies en circulation, et permettre d’augmenter les pensions mauriciennes pour amadouer les électeurs.
Le problème de cette politique est que cela crée une inflation massive et menaçante: vous avez donc plus de roupies sur votre compte bancaire mais vous avez de moins en moins d’argent. les prix montent et vous avez moins de pouvoir d’achat. Le caddie de course des mauriciens est de moins en moins rempli qu’avant alors que le pays connaît croissance économique et une hausse du PIB.
A quoi bon gagner deux fois plus d’argent si le prix des biens et services ont été multipliés par 4 ? Pire encore, le pays L’état vous offre des pensions et des aides financières en voulant se faire bien voir, mais à quoi servent-elles si cet argent ne vaut presque plus rien ? Pire encore, a quoi servent ces aides si sur du long terme elles rendent le mauricien encore plus pauvre car cela obligera ses enfants et petits enfants à la rembourser en travaillant 10 fois plus ?
ll ne faut pas se leurrer ces aides proviennent de l’argent magique, ces roupies distribués sont créés à partir de RIEN et cela sonne trop beau pour être vrai. La vérité c’est que l’économie ne marche pas comme ça, l’argent doit être indexé à une vraie valeur on ne peut la créer comme bon nous semble. Le retour de bâton sera terrible et les mauriciens se crèveront à la tâche pour rembourser l’argent magique de l’état. Cette étape a peut être même déjà commencé à cause de la crise COVID qui a surpris le gouvernement et les a mis dans l’embarras et à contraint la population à serrer la ceinture. On aurait pu se dire qu’avec le Covid l’état avait l’occasion de changer la donne et d’assumer enfin la situation et changer de politique, que nenni elle a préféré imprimer encore plus de roupies qui ne valent rien. Le pays a donc connu une croissance économique en 2022 et le bilan annoncé par la presse est positif.
Face à cela le gouvernement fanfaronne auprès de ses propres citoyens en se targuant d’avoir une croissance économique nominale, elle vous présente des chiffres qui vont dans leurs sens mais qui sont incompris par la population. Le gouvernement promet à la population une meilleure paie, une meilleure pension, monts et merveilles juste avant les élections pour se faire réélire. Et ils ont même le culot de crier sur tout les toits que l’économie mauricienne est en bonne voie grâce à eux.
Le mauricien comblé d’espoirs pense que la situation va alors s’améliorer et que son pouvoir d’achat d’autrefois redeviendra la norme grâce aux promesses de son gouvernement. Nouveau spoiler : cela n’arrivera pas car l’état préfère reporter le problème au gouvernement suivant qui héritera d’une addition plus que salée et qui camouflera à son tour l’inflation.
Un cercle pervers qui ne semble pas trouver de fin depuis les années 2008. L’état ne se préoccupe nullement du futur, lorsque la supercherie éclatera et que l’état se retrouvera avec une dette trop grande et qu’il faudra rendre des comptes à la population et aux banques qui attendent leurs remboursements.
Cette politique de dévaluation monétaire permet certes quelques avantages comme être plus attractive pour les exportations, les pays étrangers qui voient la roupie se dégrader veulent sauter sur l’occasion pour entamer des transactions et des investissements avec Maurice. Cela permet aussi de faire diminuer le poids des intérêts dans les dépenses courantes : la dette qu’a engrangée l’île est toujours là mais au moins son remboursement sera étalé sur plusieurs décennies et donc moins violent et brutal. Vos enfants, petits enfants et même les arrières petits enfants ne sont pas encore nés qu’ils sont déjà endettés, mais bon, tout va dans le meilleur des mondes car la pension augmente….pour l’instant.
Cette politique de l’autruche anéanti tout projet de réformes administratives jugées « trop chères et pas rentables ». Les postes de polices, les mairies et municipalités, les casernes de pompiers, les hôpitaux ne seront jamais dotées de réelles infrastructures, d’un matériel digne de ce nom tant que la dette publique plane sur la tête des mauriciens. Car au final ce sont eux qui vont devoir travailler deux fois plus pour la rembourser, ce sont ces mêmes mauriciens qui devront faire face à une baisse du pouvoir d’achat et à une hausse des prix. Ces mêmes mauriciens qui doivent s’endetter personnellement pour se faire soigner dans des hôpitaux moyenâgeux aux méthodes d’un autre temps.
Les mêmes qui sont contraints à patienter durant des journées entières au sein de locaux délabrés et non climatisés lorsqu’ils doivent effectuer des tâches administratives inutiles et incompréhensibles. Cette triste routine continuera à perdurer tant que l’inflation monétaire et la dette publique mauricienne existeront. Ne parlons pas des écoles publiques qui n’arrivent plus à éduquer faute de moyen, c’est toute une génération qui a perdu d’avance et qui se retrouve endetté et délaissé avant même d’atteindre l’âge adulte. L’école n’arrive plus à les garder sur ses bancs n’a d’ailleurs plus les moyens pour les garder et les adolescents préfèrent la rue et sombrent dans la drogue ou la délinquance. Les dispositifs mis en places sont trop faibles et pas assez puissants financièrement pour lutter et tant que le gouvernement est endetté de cette manière, aucune réforme n’aura lieu (sauf peut être quelques unes avant les élections histoire d’avoir bonne conscience).
De l’autre côté de l’île vers les plages et touristiques et quartiers résidentiels se trouve un tout autre Maurice peuplé par des expatriés qui n’en reviennent toujours pas d’avoir accès à un tel train de vie. Ils peuvent échanger leurs euros et dollars contre des roupies en promos et jouir d’avantages fiscaux qui n’ont rien à envier à Malte et à d’autres paradis fiscaux. Les hôpitaux et les écoles coûtent chers mais c’est le prix à payer pour ne pas se mêler à la population autochtone qui sombre au fur et à mesure dans la misère.
À Maurice, au XXIeme siècle, les pauvres sont encore plus pauvres et les riches encore plus riches. Le mauricien est alors riche en nostalgie et se remémore avec peine de l’époque dorée où il était le plus fortuné de l’océan indien.
