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Politique

« Mo kuma mo papa. Mo piti mo papa!»


Rédigé par E. Moris le Mardi 1 Décembre 2020



Le fauteuil au poste de Premier ministre était censée lui offrir un destin qui aurait marqué l'Histoire du pays. Or il ne se passe pas une semaine sans que son gouvernement et sa garde rapprochée ne soient mêlés à un nouveau scandale et qu'il ne se voit obliger de venir face à la presse, le visage déconfit comme un sale môme pris la main dans un pot de confiture. 

Il y a eu tellement de remaniements et de démissions depuis 2014 que l’on ne sait plus où ça commence et où cela va se terminer. On a à peine fait connaissance, qu'on se retrouve face à des absents. 

Nous sommes mal à l'aise de voir un homme pourtant né sous une bonne étoile, causer autant d'embarras à sa dynastie.

Empêtré dans ses propres déboires judiciaires, après la saga au Privy Council dans l’affaire Medpoint, le voila de nouveau sous les feux des projecteurs pour l'acquisition de terrains. Cette fois-ci, cela concerne un immense domaine à Angus Road à Vacoas, son lieu de résidence. Le pays se retrouve paralyser dans l'attente d'un dénouement alors que Pravind Jugnauth est rattrapé par ses mensonges

Si dans le passé, Pravind Jugnauth revendiquait sa filiation « Mo kuma mo papa. Mo piti mo papa!», comme une ultime tentative de se réapproprier un peu de l'aura de son paternel, les observateurs politiques ne peuvent que le contredire dans son échec à se réconcilier avec les Mauriciens et sa gestion des affaires de l'Etat.

La mafia de Lakwisin a une grande influence et semble précipiter le chef du gouvernement dans un abîme de honte et de scandales.

Le rapport de la commission de drogue rendu publique semble l'épreuve de trop. Il se lit comme les " Dix petits nègres" d'Agatha Christie. Une étrange histoire, des investigations, des accusations et le dénouement : un juge qui venge les victimes. Le nom du Premier ministre avait été balancé par un caïd, les membres et proche du gouvernement ont été épinglés, ce qui a valu trois démissions tapageuses.

Pravind Jugnauth : "Ptr ek PMSD ine soutir la mafia ek trafikan la drogue"

Raouf Gulbull, l'avocat de Pravind Jugnauth dans l'affaire Medpoint et de Soodhun dans l'affaire de propos incitant à "tuer" Xavier Duval, est accusé entre autres d'avoir financer sa campagne par d'occultes financements. L'ancien Deputy Speaker, Sanjeev Teeluckdharry et l'ex-ministre Jadoo-Jaunboccus ont eu la chic idée de faire de l'excès de zèle en visitant des détenus, trafiquants de drogue, alors que certains d’entre eux n'avaient entrepris aucune démarche légale nécessitant un avocat.

Comment oublier, le " zanfan lakaz" du Sun Trust, Geeanchand Dewdanee, ancien Senior Adviser, interpellé par la police avec la découverte de 135 kilos d’héroine valant Rs 2 milliards. Il était parmi les invités pour célébrer le jour de l'indépendance et se pavaner dans le jardin de la République, lorsqu'il ne figurait pas sur la liste des passagers qui accompagnaient le Premier ministre en voyage officiel. 

Malgré toute sa bonne volonté, on a du mal à croire que tout cet environnement ne soit que le fruit du hasard. 

En plein scandale des connexions parti politique/drogue, comment ne pas non plus se remémorer de l'ère Sir Aneerood Jugnauth, où des trafiquants notoires paradaient également à la State House lors de Garden Parties ou celle des Amsterdam Boys avec leurs valises diplomatiques bourrées de billets ou choses illicites. 

"Evidaman"...« Mo kuma mo papa. Mo piti mo papa!».

Mardi 1 Décembre 2020

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