Menu

Portrait satirique

Maya et ses filles


Rédigé par E. Moris le Lundi 16 Juillet 2018



La Reine mère, Sarojini, se retrouve dans une situation très enviable : son fils est Premier ministre, son mari ministre baby sitter et sa nièce Maya présidente de l'Assemblée nationale.

Maya est une Diva. Elle a été nommée à la présidence de l’Assemblée nationale sur on ne sait vraiment quelle critère. On sait qu'elle adore se mettre en scène. 

Il suffit de la voir dans tous ces états  à l'assemblée pour comprendre qu'elle crispe les nerfs de tous et notamment ceux de l'opposition. Elle a l'art de ne jamais entendre le rang de l'opposition et une manière singulière de les faire évacuer manu militari en dehors de l'assemblée à chacune de ses crises. Et comme les crises sont nombreuses...on vous laisse deviner le bordel engendré. Des moon walk en walk out, ça n'en finit plus. 

Maya au delà de ses crises a aussi des troubles de mémoire. Elle a le chic d'accumuler des factures impayées. Elle s’est faite rattraper par une facture de Rs 48 967 written off de l’ancienne clinique Apollo Bramwell pour des soins reçus lors de la campagne électorale de 2014. 

Alors que les protestations devenaient de plus en plus persistantes à l’encontre de Showkutally Soodhun qui avait également bénéficié du même traitement de faveur, la Speaker ayant une mémoire d'un poisson rouge, s’était précipitée pour régler sa note.  

Dans la foulée, pour onze missions à l'étranger -dont personne n'a entendu parler à nos frais et à grand frais- Maya a empoché des per diem ( allocations) de l’ordre de Rs 2, 3 millions. 

Lors de ses révélations dans la presse, elle s'est empressée d'ordonner l’ouverture d’une enquête sur ces fuites. Tout en omettant de divulguer le nombre de fois où son cher et tendre époux, l’accompagnait durant ses missions et a été "surclassé".  

Maya la célèbre speaker hystérique de l'Assemblée est aussi maman de trois charmantes et adorables filles. Son aînée occupe un poste de choix à la State Property Development Company Ltd, qui fait maintenant partie de Landscope Ltd.  

Comment a-t-elle atterrit là ? De son propre aveu, elle ne savait même pas que le poste existait. Cette candeur et naïveté dans le ridicule est digne des plus grandes actrices boolywoodiennes. Naila la Candide nous envoie régulièrement un bonjour sous forme de carte postale entre limousine, chauffeur, voyages et autres privilèges liés à ce job de rêve.  

Naila cumule les fonctions de trois CEO. "Evidaman" avec les salaires qui vont avec. "Evidaman" elle trouve tous ça normal..."evidaman"...

La bonne fée semble s'être beaucoup perchée sur le berceau des filles de Maya. Après Naila, faites entrer l'autre sœurette : Sheila. 

Cette petite business woman en herbe a créé une société Rum and Sugar Ltd. Et en à peine six mois, elle fournit officiellement des biscuits au Duty Free à l'aéroport SSR.  

On aurait pu en rester là. Mais l'affaire se corse quand dans un communiqué le leader de l'opposition Xavier-Luc Duval balance : « C’est une arnaque aux touristes et au public voyageur mauricien".  

Les petits cookies de Sheila équivaut à Rs 12 le sachet (ESKO) et re-vendu 17 euros (Rs 680) au Duty Free. Les biscuits ne sont pas fabriqués au Royaume-Uni mais par un fournisseur local. Ils sont vendus en tabagie Rs 12.  

Depuis le scandale, les biscuits de Sheila étaient introuvables dans les rayons du Duty free, jusqu'à ce que par magie ils sont de nouveaux à la disposition des voyageurs. 

La faute à pas de chance. Pour les fêtes de fin d'année, le maire de Quatre-Bornes dans la ville des fleurs ( ancien agent politique de Maya mère lors des dernières élections) a offert lors d'un dîner pour ses conseillers et d'un déjeuner pour ses employés de la mairie ses fameux petits biscuits qui coûtent un rein. Le hic la facture est impayée car la mairie ignore encore le prix qu'elle devra déboursée à ce jour.

L'enquête suit son cours...

Lundi 16 Juillet 2018

Nouveau commentaire :

Règles communautaires

Nous rappelons qu’aucun commentaire profane, raciste, sexiste, homophobe, obscène, relatif à l’intolérance religieuse, à la haine ou comportant des propos incendiaires ne sera toléré. Le droit à la liberté d’expression est important, mais il doit être exercé dans les limites légales de la discussion. Tout commentaire qui ne respecte pas ces critères sera supprimé sans préavis.


LES PLUS LUS EN 24H