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Société

Massacre à la tronçonneuse, l'envers du décor mauricien


Rédigé par E. Moris le Vendredi 24 Août 2018

Les images sont du Rond-point Phoenix. Crédit photo Ali G.



Le Premier ministre, Pravind Jugnauth se dit fier, car Maurice est devenu un grand chantier. Lors de l'inauguration du St-Julien by-pass, le mardi 21 août, il a aussi présenter ses excuses à tous les habitants, qui subissent les inconvénients pour cause de travaux. Nuisance sonore, poussières, obstruction des routes, embouteillage...tout ceci n'est que temporaire...

Le chef du gouvernement fait valoir que tout développement nécessite un peu de "sacrifices".

Il planifie déjà pour le futur, et sa vision c’est d'ajouter Rs 37 milliards pour les trois prochaines années, dans le développement des infrastructures routières. Sans compter les autres projets sur notre littoral et ailleurs.

Nous sommes avertis qu'il n'y aura aucun répit écologique sous son mandat et encore moins si il en brigue un autre dans l'avenir.

Le ministre des Infrastructures publiques Nando Bodha n'est pas en reste. L'ancien directeur de la télévision nationale reconvertie en chef de chantier et accessoirement roi de l'événementiel, n'hésite pas à se glorifier et faire ressortir à chaque inauguration de nos routes, que ces projets sont construits dans une durée de vie de "30 à 40 ans".

Face caméra, tout sourire, le nouveau chef de gare du Metro express, valorise ses projets d'une grande innovation technologique mais oublie que tout se fait au détriment de nos arbres sacrifiés, abattus, mis à terre avec une évolution alarmante.

Des projets d'infrastructures d'envergure certes mais qui ne respectent ni la préservation, ni la protection d'une urgence climatique.

Et pourtant Maurice était présent lors de la Cop21 avec un memorandum sur le sujet. Si des experts de toute nationalité sont requis pour échafauder des plans pour implanter des routes, il n'empêche que peu d'experts ont mesuré à ce jour la qualité de l'air. D'ailleurs nous n'avons pas d'appareils à cet effet.

Les grandes villes dans le monde sont état d'alerte maximale, obligés de replanter pour atténuer la pollution. A Maurice, petite île de l'océan indien, on préfère déboiser et construire au détriment des enjeux climatiques.

La déforestation ou déboisement sont responsables des émissions de gaz à effet de serre. Plus de routes et de voitures équivaut à des millions de tonnes de carbone dans l'atmosphère.

Chaque arbre coupé met en danger notre qualité de vie et de l'air. Chaque arbre coupé devrait nous sensibiliser davantage sur les enjeux atmosphériques.

Les sources de pollution sont connues, au-delà de cette vantardise mal placée de vouloir développer plus grand, c'est un spectacle de désolation à chaque grand projet.


Le ministre de l'Agro-Industrie Mahen Seeruttun n'a pas hésité pas à balancer : «si les Mauriciens ne vont pas vers les forêts, les forêts viendront à eux»

On se demande comment !

 





Vendredi 24 Août 2018

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