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Faits Divers

Libération des condamnés de l’Amicale : rétablir certains faits


Rédigé par E. Moris le Dimanche 26 Août 2018

L’effervescence qu’a provoquée la libération des quatre condamnés de l’Amicale donne une idée du traumatisme qu’avait vécu le pays le 23 mai 1999.



On peut même avoir l’impression que cette décision résulte d’une erreur reconnue par les autorités.

Or, tel n’est pas le cas. Si Sheik Imran Sumodhee, Khaleeloudeen Sumodhee, Abdool Naseeb Keeramuth et Muhammad Shafiq Nawoor ont été libérés jeudi, c’est qu’ils avaient purgé leurs peines.

Pour être plus précis, le fait d’avoir bénéficié de différentes remises fait qu’il était temps pour l’administration pénitentiaire de les libérer. C’est d’ailleurs pour dissiper ce doute que Vinod Appadoo, commissaire des prisons, a donné une conférence de presse le même jour.

À chaque libération (avant terme), le patron des prisons ne convie pas les journalistes pour donner les raisons. 

Mais la voix du commissaire des prisons n’était pas suffisamment audible jeudi dans le brouhaha des crépitements des appareils photos et autres tapages médiatiques. C’était comme crier dans le désert.

C’est la raison pour laquelle il est utile de rappeler que la justice ne reconnaît pas une quelconque erreur judiciaire dans cette affaire. La libération est due simplement au fait qu’ils ont purgé leur sentence.

Évidemment, on peut comprendre que les quatre libérés de l’Amicale clament toujours leur innocence.

Certes, il est tout à fait normal qu’ils réclament une réouverture de l’enquête par la police et qu’ils soutiennent que les coupables sont toujours dans la nature.

Que leurs avocats en fassent de même, c’est dans l’ordre des choses !

Mais il ne faut pas oublier une chose. C’est que dans cette affaire, tous les recours juridiques possibles et imaginables ont été épuisés par les anciens condamnés et leurs avocats.

De plus, les diverses remises de peine dont le quatuor a bénéficié sont à la disposition de tout condamné. Faire l’amalgame entre libération et erreur judiciaire, pour provoquer une pression populaire afin de forcer les autorités à rouvrir l’enquête, peut relever d’un jeu dangereux.

D’autant que les règlements sont clairs concernant les conditions qui doivent être réunies pour une telle éventualité (réouverture d’une enquête). 

Le combat des anciens condamnés de l’Amicale pour rétablir leur honneur est parfaitement légitime. La tentative de prendre des raccourcis avec les faits ne l’est pas.

Lire également :

L'affaire L'Amicale, une tragédie nationale
https://www.zinfos-moris.com/L-affaire-L-Amicale-une-tragedie-nationale_a922.html

Dimanche 26 Août 2018

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