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Société

Les promesses non tenues aux ex-millionnaires et clients du Super Cash Back Gold (SCBG)


Rédigé par E. Moris le Mercredi 5 Mai 2021

Le démantèlement de l'empire Rawat ex BAI ( British American Express, compagnie d'assurance ) est selon des personnes avisées un des plus grands crimes du gouvernement contre un citoyen mauricien.



Le Supplementary Appropriation (2020-2021) Bill a été l’occasion pour les parlementaires des deux camps, mardi, de revenir sur l’affaire BAI. 

Le député travailliste Shakeel Mohamed a dénoncé des « mensonges », des « erreurs » et même « le désir de détruire » un groupe pour des raisons politiques. Notons qu’il est même allé jusqu’à dire que le MSM a du « sang sur les mains », avant de se faire rabrouer par le Speaker. 

L’analyse de Shakeel Mohamed est simple. Dès décembre 2014, le gouvernement d’alors a décidé de détruire le groupe BAI. Cela, sur la base d’une vendetta politique. De son côté, le ministre des Finances réclame que le Parlement approuve le décaissement de Rs 11,9 milliards, alors que les actifs de l’ancien groupe dans des compagnies diverses ont été vendues et ont rapporté Rs 2,23 milliards. « Il s’agit de l’argent du supposé plan Ponzi », a souligné Shakeel Mohamed et d’insister pour que ces livres de comptes soient rendus publics.  

Il a aussi dénoncé le fait que l’hôpital Appolo Bramwell ait été vendu à Ciel Group pour un montant en deça de sa valeur sur le marché. Et le pire, selon lui, c’est que l’argent n’est pas allé dans les comptes de la National Investment Corporation mais dans le Consolidated Fund. « C’est du grand banditisme de la part du gouvernement », a-t-il déclaré. 

Retour au mois de mai 2017

Les hommes politiques, muets, lors du pillage de l'ex BAI sont venus défiler en mode selfie auprès des grévistes au Jardin de la Compagnie à Port-Louis. Les ex-millionnaires clients du Super Cash Back Gold (SCBG) et de la Bramer Assets Management (BAM) avaient entamé une grève de la faim illimitée depuis le 8 mai à Port-Louis. Cette grève fait suite au non-remboursement de leurs investissements de plus d’un million de roupies par le gouvernement.

Le gouvernement sous la houlette de Sir Aneerood Jugnauth avait annoncé à grand fracas et démonstrations médiatiques un Ponzy qui n'aura été finalement que de la poudre de perlimpinpin

Personne et encore moins les  anciens ministres Vishnu Lutchmeenaradoo et Roshi Badhain ne souhaitent aujourd'hui revendiquer la paternité de ce vol organisé et coup d'État financier alors qu'ils étaient les marionnettistes de premier rang.

Dans une île à fort relent de communalisme, Dawood Rawat était considéré comme un OVNI. Ce visionnaire a imposé son expérience et savoir-faire au service du pays dans différents secteurs économiques. Un privilège réservé aux blancs de l'ile. Lorsque le gouvernement a démantelé son empire sous le prétexte d'un Ponzy scheme à la Murdoch, sans surprise toutes ses propriétés ou actions d'une valeur de Rs 4.1 milliards ont été vendues au rabais.

Un crime organisé, orchestré et programmé envers son empire

Il suffit de se référer à l'aveu de l'ex Premier ministre SAJ. Celui-ci avait déclaré avoir retiré ses sous à la Bramer Bank ainsi que ses proches "avant" le crash de la BAI et la révocation de la banque. Ce qui laisse supposer qu'il était au courant de ce qui allait se dérouler bien avant les autres. "kan bato pé coulé ou kroir mo couillon ? Mo sauve mo la vie." 

Pour rappel, la Bramer Bank est un rachat de la South East Asian Bank (SEAB) en 2008 et qui employait 410 personnes en fournissant des services bancaires à plus de 180 000 personnes, dont de nombreux petits épargnants. 20 agences à travers le pays. Une institution bancaire ayant le troisième plus grand réseau après la MCB et la SBM à Maurice. La Bramer Bank a réalisé en 2014 l'année de sa révocation, un profit 2 675000€ pour la période 2014, soit 13 % de plus que l’année précédente

Tel des vautours autour d'une carcasse, ils ont dépecé et distribué entre eux dans un appétit féroce l'empire de cet homme

Le groupe CIEL de Jean-Pierre Dalais s'est approprié pour une bouchée de pain au dessous de sa valeur initiale avec la complicité de l'épouse d'un ministre pour négocier l'acte de vente. La valeur de Rs 2 millards ramenés à Rs 77 millions. 

Il y a eu d'autres propriétés de l'ex BAI comme Courts, vendue à Mammouth Mauritius Ltd ou encore BA Exchange Ltd et la part de Media Matrix Ltd rachetée par le Defi media Group.

Mercredi 5 Mai 2021

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