Données insuffisantes, essais biaisés... Approuvé "en urgence", le Covaxin, vaccin contre le coronavirus développé par une entreprise indienne, inquiète le monde médical.
Contrairement à ce qu'on veut bien faire croire, le Covaxin est très controversé en Inde et fait tiquer le milieu médical, notamment préoccupé par le manque de données sur ses essais cliniques. Le faux procès intenté aux personnes qui se posent légitimement des questions sur un vaccin injecté dans un corps sain, ne sont en rien des crises sataniques, « shaytan », c'est à dire « démon » ou « satan». Qu'attendre d'un médiocre Attorney general plus habitué à planter des choux et qui fait aussi le jeu des longanistes, alors que son devoir est de protéger sa population. Une notion qui passe au-dessus de la tête de ces esprits limités.
Le réquisitoire pour le vaccin AstraZeneca de Maneesh Gobin passe mal et ne convainc pas
A Maurice, la campagne de vaccination qui ne semblait pas la priorité du gouvernement, il y a encore quelques semaines, repose sur le Covaxin et Covishield mis au point par AstraZeneca et l'université d'Oxford, tous deux produits par le Serum Institute of India.
Le Covaxin, développé par Bharat Biotech et le Conseil indien de la recherche médicale, a obtenu une "approbation d'urgence" début janvier, en même temps que Covishield, avant même la conclusion de ses essais de phase 3.
Le gouvernement indien a depuis indiqué que le vaccin avait été approuvé en "mode d'essai clinique", signifiant que la campagne de vaccination ferait office de phase 3. Loin de rassurer All India Drug Action Network (AIDAN), l'organisation indépendante de surveillance du secteur pharmaceutique, qui s'est dite "choquée".
L'élaboration d'un vaccin ne se fait pas dans l'approximation
Bien que ce laboratoire indien a déjà livré dans le monde plus de trois milliards de vaccins contre des maladies telles que l'encéphalite japonaise et l'hépatite B, il est important et primordial que le formulaire de consentement obligatoire à Maurice, implique la responsabilité du fournisseur et de l'Etat et non pas du citoyen.
"Une certaine qualité doit entourer les essais cliniques. Ils requièrent des procédés appropriés et une collecte de données adéquate", a souligné Anant Bhan, chercheur en bioéthique et en politique de santé. "Si ce n'est pas le cas, il est évident que la qualité des données et leur fiabilité seront mises en doute".
Rappelons qu'au Parlement, le ministre de la Santé, Jagutpal, n'a cessé de marteler, face à l'inquiétude de l'opposition, que les vaccins utilisés seront tous validés par l'OMS. Pour justifier toutes ces prises de décisions, les Mauriciens revivent comme dans un mauvais remake cette fameuse crise d'"urgence" qui avait amené un petit courtier a commandé des appareils respiratoires défectueux à coups de millions. A lire : Utilisation du Covaxin mais aussi d’autres vaccins non avalisés par l’OMS : « Nous avions une décision à prendre », affirme Joomaye.
Contrairement à ce qu'on veut bien faire croire, le Covaxin est très controversé en Inde et fait tiquer le milieu médical, notamment préoccupé par le manque de données sur ses essais cliniques. Le faux procès intenté aux personnes qui se posent légitimement des questions sur un vaccin injecté dans un corps sain, ne sont en rien des crises sataniques, « shaytan », c'est à dire « démon » ou « satan». Qu'attendre d'un médiocre Attorney general plus habitué à planter des choux et qui fait aussi le jeu des longanistes, alors que son devoir est de protéger sa population. Une notion qui passe au-dessus de la tête de ces esprits limités.
Le réquisitoire pour le vaccin AstraZeneca de Maneesh Gobin passe mal et ne convainc pas
A Maurice, la campagne de vaccination qui ne semblait pas la priorité du gouvernement, il y a encore quelques semaines, repose sur le Covaxin et Covishield mis au point par AstraZeneca et l'université d'Oxford, tous deux produits par le Serum Institute of India.
Le Covaxin, développé par Bharat Biotech et le Conseil indien de la recherche médicale, a obtenu une "approbation d'urgence" début janvier, en même temps que Covishield, avant même la conclusion de ses essais de phase 3.
Le gouvernement indien a depuis indiqué que le vaccin avait été approuvé en "mode d'essai clinique", signifiant que la campagne de vaccination ferait office de phase 3. Loin de rassurer All India Drug Action Network (AIDAN), l'organisation indépendante de surveillance du secteur pharmaceutique, qui s'est dite "choquée".
L'élaboration d'un vaccin ne se fait pas dans l'approximation
Bien que ce laboratoire indien a déjà livré dans le monde plus de trois milliards de vaccins contre des maladies telles que l'encéphalite japonaise et l'hépatite B, il est important et primordial que le formulaire de consentement obligatoire à Maurice, implique la responsabilité du fournisseur et de l'Etat et non pas du citoyen.
"Une certaine qualité doit entourer les essais cliniques. Ils requièrent des procédés appropriés et une collecte de données adéquate", a souligné Anant Bhan, chercheur en bioéthique et en politique de santé. "Si ce n'est pas le cas, il est évident que la qualité des données et leur fiabilité seront mises en doute".
Rappelons qu'au Parlement, le ministre de la Santé, Jagutpal, n'a cessé de marteler, face à l'inquiétude de l'opposition, que les vaccins utilisés seront tous validés par l'OMS. Pour justifier toutes ces prises de décisions, les Mauriciens revivent comme dans un mauvais remake cette fameuse crise d'"urgence" qui avait amené un petit courtier a commandé des appareils respiratoires défectueux à coups de millions. A lire : Utilisation du Covaxin mais aussi d’autres vaccins non avalisés par l’OMS : « Nous avions une décision à prendre », affirme Joomaye.
