Menu

Société

Le génie mauricien à l'honneur pour relancer le tourisme : bon de Rs 200 à dépenser au Mauritius Duty Free Paradise


Rédigé par E. Moris le Mercredi 8 Juin 2022

Lors du Budget hier, le ministre des Finances, Dr Renganaden Padayachy, a énoncé une série de mesures budgétaires visant à améliorer le secteur du tourisme afin d'atteindre les chiffres d'avant la pandémie au cours du prochain exercice, soit 1,4 million de touristes.



Une bouffonnade de plus ou de moins, ils nous ont habitués au pire. Après la trouvaille en pleine pandémie, d'une remise de 15% pour les touristes pour l’achat de 3 litres de spiritueux au lieu de 2 et  6 bouteilles de vin au lieu de 4, voici une mesure ridicule voir inutile.

Alors que la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), a reçu une hausse de 10% de budget de marketing, notamment de Rs 360 millions à Rs 400 millions pour consolider les marchés existants, tous les passagers entrant d'Air Mauritius recevront un bon de Rs 200, soit 4 euros à dépenser à l'arrivée au Mauritius Duty Free Paradise ! On imagine sans mal l'enthousiasme des touristes en réservant leur billet. Se voir offrir quatre euros à leur arrivée, l'hospitalité à la mauricienne est royale. 

 

Le génie mauricien à l'honneur pour relancer le tourisme : bon de Rs 200 à dépenser au Mauritius Duty Free Paradise
Alors que l'île Maurice peine à convaincre les touristes et opérateurs du tourisme de revenir au pays, rappelons que les illustres membres du gouvernement, ont pillé en pleine crise économique, les caisses de l'Etat. L'incessant défilé de la délégation présidentielle, des ministres, dont Kalpana Koonjoo Shah, Joe Lesjongard, Fazila Jeewa Daureeawoo, Soodesh Callichurn, Renganaden Padayachy, Sunil Bholah, Alan Ganoo, Steven Obeegadoo, Deepak Balgobin, entre autres, depuis le 1er octobre à Dubaï, reste graver dans les mémoires.

Au Parlement, pressé de questions comme un citron, le ministre des Finances fuyant sur les dépenses excessives de l'Etat, se tait sur le nombre de ministres qui étaient au Dubai Expo et refuse de donner le montant par ministère, notamment des frais de bouche, ou encore l'hébergement de la délégation mauricienne. Renganaden Padayachy a juste déclaré que Maurice a dépensé Rs 43,9 millions pour le pavillon à Dubai Expo et que le gouvernement des Émirats arabes unis a financé le projet à hauteur de Rs 43, 9 millions. Concernant les retombées de cette présence à Dubaï, pressé de questions, il a insisté que le gouvernement mauricien avait un choix à faire, c’est-à-dire dépenser Rs 43, 9 millions afin d’attirer des investissements directs de Rs 4,5 milliards, en collaboration avec l’Economic Development Board (EDB).

Mais c'est une question qui date du 9 novembre 2021, qui donne l'ampleur des excès. L'interpellation de Ehsan Juman au Parlement nous renseigne sur le coût d’une partie de ces visites. Rs 975 000 pour trois honorables et quatre fonctionnaires. La plus grosse somme dépensée, soit 677 000, concerne la ministre de l’Égalité du genre et du bien-être de la famille, Kalpana Devi Koonjoo-Shah, et de trois employés de son ministère ( billet d’avion au coût de Rs 54 720 chacun et un «per diem» de Rs 63 272)  quand ils ont assisté à la quatrième édition de l’«International Women Entrepreneurs Show». Le billet de la ministre a coûté Rs 191 500 et elle a perçu un «per diem» de Rs 131 516 pour ces deux jours. 

Pour le voyage du ministre Joe Lesjongard effectué le 5 octobre 2021 et celui de Deepak Balgobin (du 12 au 14 octobre 2021), les organisateurs ont assuré les frais des billets d’avion. Deepak Balgobin a obtenu Rs 119 548 comme «per diem» et Rs 17 600 comme «entertainment allowance». La somme du «per diem» de Joe Lesjongard est de Rs 11 978 et de Rs 8 800 comme «entertainment allowance». Le ministre Lesjongard était accompagné de son secrétaire permanent, Zeenat Guness-Goolbar, dont le billet d’avion s’est élevé à Rs 97 600, le «per diem» à Rs 36 476 et Rs 5 500 comme «entertainment allowance». 


Mercredi 8 Juin 2022

Nouveau commentaire :

Règles communautaires

Nous rappelons qu’aucun commentaire profane, raciste, sexiste, homophobe, obscène, relatif à l’intolérance religieuse, à la haine ou comportant des propos incendiaires ne sera toléré. Le droit à la liberté d’expression est important, mais il doit être exercé dans les limites légales de la discussion. Tout commentaire qui ne respecte pas ces critères sera supprimé sans préavis.


LES PLUS LUS EN 24H