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La Mauricienne

[La Mauricienne] Sexe, Mensonges et Vidéo à l'Assemblée nationale


Rédigé par La Mauricienne le Jeudi 6 Décembre 2018

Non. Le "Zizigate" n'est pas le remake du film américain qui a valu la Palme d'Or à Steven Soderbergh au 42e festival de Cannes et le Prix d'interprétation. Mais il est certain qu'à ce rythme la chaîne parlementaire risque de finir cryptée et interdite au moins de 18 ans. La température avait grimpé durant la saison hivernale de 2017 en raison d'une séance torride qui avait eu lieu au sein de l'assemblée.



Le décès du fondateur de Playboy, Hugh Hefner, pionnier de la presse érotique laisse un immense chagrin à ses playmates et Bunny. Ses disciples partout ailleurs et à Maurice continuent à vouloir perpétuer la tradition du porno et cela même en pleine séance parlementaire. 

La Mauricienne avait failli s'étrangler avec son macatia en découvrant le nouveau scandale en cours après les révélations d'une jeune fille à l'encontre d'un député. Celle-ci reproche au député Tarolah de lui avoir envoyé des messages, des photos et des vidéos à caractère érotique. Des faits qui se seraient produits alors que le principal concerné se trouvait à l’Assemblée Nationale. 

Après avoir dissimulé cette affaire, la jeune femme allègue avoir été la cible des menaces et chantage du député. Elle a donc consigné un Precautionary Measure contre le Parliamentary Private Secretary ainsi qu'une plainte criminelle histoire que ce malotru cesse de faire parvenir à la presse des vidéos la mettant également en scène.

Il n'y a aucune contestation à avoir, l'un est député à la circonscription n°10 payé par les contribuables pour les représenter dignement. L'autre, la jeune femme n'est redevable en rien. Si ce n'est de faire reculer les chiffres sur le harcèlement fait aux femmes et le machisme ambiant.  


La question est posée. Dans quelle Assemblée nationale au monde et en pleine séance parlementaire, se filme t-on le zizi et la langue à l'air pour en faire des sexting ?  

La Mauricienne ne serait pas surprise que bientôt le Parlement mauricien obtienne une renommée internationale, peut-être pas pour les bonnes raisons mais dans le style inimitable et inégalable : "Nou meme meilleur". Il faut dire qu'il se passe toujours des choses au Parlement.

Jamais un gouvernement n’aura connu autant de débâcles. Après la pluie d'emmerdes que récolte ce gouvernement, on est en droit de se demander ce qui va suivre. Les malheurs du petit Pravind comme l'avait prédit La Mauricienne sont en train d'entrer dans l'Histoire. C'est la Loi de l'Emmerdement Maximum ou fameuse loi de Murphy. "Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera mal".  

A peine remis du scandale du député Rutnah qui a traité une journaliste de " femmel li chien ", du Yerrigadoo Gate où l'Attorney General, ministre de la Justice a dû présenter sa démission suite à des allégations pour favoriser un escroc concernant des paris en ligne. C'est désormais ce parlementaire Tarolah.

Il faut dire que si les activités lubriques, les fantasmes ou autres jeux sexuels des hommes au pouvoir étaient jusqu’ici réservés et préservés en toute intimité. On était loin de s'imaginer qu'un député avait pris l'Assemblée comme scène de tournage pour son film X en y montrant son petit paquet, le petit zoizeau et toute l'artillerie à sa disposition ! Encore moins en présence de caméras et entouré de ministres et de notre chère Maya la Speaker toujours prompte à faire sa crise d'hystérie dès qu'il y a un petit pet de travers.  

Il n'y a pas qu'elle qui est en plein malaise. Le petit Pravind malgré le calme affiché face aux journalistes qui l’attendaient à la sortie du bureau politique du MSM, avait craqué. Il n’aurait pas mâché ses mots envers ces «ministres ek dépité ki pé fané».  
«Minis ek dépité pé fané, mo pas kapav essuie zot cac*» .
Il en a marre le petit Pravind. Marre. Il avait pour mission de "nettoyer" le pays à coups de karsher et il se retrouve avec de la crasse plein les doigts. C'est bien ça le problème. A force de récurer, astiquer, la couche de crasse était planquée sous le tapis. L'adage du "baliyé divan ou la porte" prend effet plus chez lui que chez les autres. 

Dans un esprit de compétition sans égal dans le "Pravind Comedy Show", Rajesh Bhagwan, député du MMM, solidaire et compatissant avait déclaré pince sans rire en évoquant son collègue : 
«Li trankil-trankil mé mo pa ti koné ki li ti enn voyou ! Dilo trankil inn al bien profon…»  
Shakeel Mohamed, chef de file du PTr déclare ne pas connaître Tarolah. «On a échangé des bonjours sans plus». «À chaque fois que je l’ai vu au Parlement, il dormait. Mé monn trompé, li ti pé guette en bas…la table». 

Alors que nous avions une première femme Speaker à l’Assemblée nationale, Maya Hanoomanjee, accessoirement la matante du Premier ministre, ne s’est pas prononcée sur l’affaire Tarolah. Malgré la recommandation du DPP, madame a estimé après plus d'un an : « I have said I will communicate with you in due course. The matter is not subject to debate. ». Beau message envers les femmes ! 

Depuis Kalyan Tarolah a démissionné de son poste de PPS le 23 octobre 2017 mais l’élu du no 10 se pavane toujours ouvertement au Parlement en mangeant à l'oeil des contribuables ! 
 
 

Jeudi 6 Décembre 2018

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