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International

L'époux de Farida Currimjee, Michael D’Andrea, chef de la CIA au Moyen-Orient, trouve la mort à bord d’un jet en Afghanistan


Rédigé par E. Moris le Vendredi 7 Février 2020

Une nouvelle qui secoue les services de renseignements au plus haut niveau. Selon plusieurs sites d’information à l'étranger, le site iranien Tasnim, le média britannique Mirror, le Jerusalem Post et le Daily Mail, l’un des maîtres-espions de la CIA, Michael D’Andrea était à bord d'un avion qui s'est écrasé à Ghazni en Afghanistan.



Le 28 janvier 2020, les Américains ont perdu en Afghanistan un avion de surveillance électronique E-11A, qui s’est écrasé à Ghazni, une région contrôlée par les talibans, entraînant la mort de ses occupants. 

Plusieurs sites médiatiques iraniens, disant se baser sur des sources au sein des services secrets russes, ont affirmé que Michel D’Andrea, se trouvait à bord de l’appareil. Parmi les victimes, des officiers de la CIA et de la NSA (National Security Agency).

Si rien pour l’instant ne permet d’authentifier cette information, D'Andrea est présenté comme le chef des opérations de la CIA pour l’Irak, l’Iran et l’Afghanistan, et celui qui a orchestré l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani à Bagdad au début de l’année.  

« Un Bombardier américain E-11A s’est écrasé aujourd’hui dans la province de Ghazni, en Afghanistan. Bien que la cause de l’accident soit en cours d’investigation, rien n’indique que l’accident ait été causé par le feu ennemi. Nous fournirons des informations supplémentaires dès qu’elles seront disponibles ». Il s’agit du seul communiqué de presse officiel publié sur Twitter par le porte-parole de l’armée américaine, le colonel Sonny Leggett.

Surnommé Ayatollah Mike, Prince Noir et Croque-mort, D’Andrea est l’une des personnalités les plus critiquées de la CIA  

Une excellente occasion de présenter l’individu qui pourrait sortir d’un thriller d’espionnage. Pas dans le rôle du héros, mais dans celui du vilain exécuteur de basses œuvres. Sur le grand écran, l’acteur Fredric Lehne incarne un personnage inspiré D’Andrea dans le film Zero Dark Thirty, la dramatisation de l'assassinat du chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden. L’administration Trump lui a confié la responsabilité des opérations de la CIA contre Téhéran en 2017 avec pour mandat d’avoir une attitude plus agressive envers l’Iran.

D'Andrea s’est converti à l’islam pour épouser Farida Currimjee.

Issue d'une des plus grands familles de l'île Maurice, Farida Currimjee est la directrice de Currimjee Industries et membre du conseil d’administration du groupe Currimjee, qu’il a rencontrée lors de la première affectation D’Andrea à l'étranger en Afrique de l'Est.

Certains médias accusent le groupe Currimjee d'offrir une couverture aux agents de la CIA.

Le site canadien Global Research, va encore plus loin, quand il affirme que le “Curumjee (sic) Group, has been speculated to provide cover for CIA operations”. Le site Iran’s View allègue pour sa part que le conglomérat familial des Currimjee, aux origines Gujerati, offre une couverture aux agents de la CIA. 

D'Andrea, l'homme à abattre 
 
Depuis 20 ans, il a dirigé les activités les plus répréhensibles et les plus dénoncées de l’agence de renseignement. Selon le New York Times, c’est D’Andrea qui avait la responsabilité de la campagne d’assassinat par drones de la CIA qui, a tué des milliers de militants islamistes à travers le monde arabo-musulman, mais aussi des centaines de civils devenant ainsi des «dommages collatéraux» des Américains... 

Après le 11 septembre 2001, il a pris en charge le Centre de lutte contre le terrorisme de la CIA où il a été au cœur du programme d’interrogatoires renforcés. En plus d’avoir supervisé la traque et l’exécution d’Oussama ben Laden, il a dirigé celles d’un leader du Hezbollah, Imad Mughniyah, à Damas, en Syrie avant de superviser l’exécution du Général Soleimani.  

Pour les Iraniens et tous les autres ennemis des États-Unis au Moyen-Orient, D’Andrea est l’homme à abattre, figure la plus importante des services de renseignement de la CIA dans la région. D’ailleurs, après l’assassinat de Solemani, le commandant en chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, le général Hossein Salami, a juré de le venger et a averti qu'aucun commandant militaire américain ne serait en sécurité si l'administration Trump cible les commandants iraniens. 

Vendredi 7 Février 2020

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