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Politique

L’Attorney General défend bec et ongles ses amendements


Rédigé par E. Moris le Mercredi 31 Octobre 2018

Si le président de la Law Reform Society y consent, pourquoi trouve-t-on à redire ? L’Attorney General et ministre de la Justice Maneesh Gobin aurait pu former son argument pour rejeter les critiques de l’opposition par rapport aux amendements contenu dans le Judicial and Legal Provisions Bill, débattu et voté durant la nuit à l’Assemblée nationale.



Pour lui, l’opposition est en train de faire « de la politique de bas étage, avec des critiques non-fondées » sur le sujet. Il a, par la suite, indique qu’il en a discuté avec Gunness Ramdewar, le président de la Law Reform Commission, qui lui a donné sa bénédiction. 

Maneesh Gobin a expliqué que la Mauritius Law Society voulait avoir un de ses membres élus sur le board de la Law Reform Commission. Chaque année, a-t-il indiqué, c’est un représentant non-élu qui est nommé au sein de l’instance en question, alors que la Mauritius Law Society tient des  élections chaque année. 

Il a aussi évoqué l’amendement de la Mauritius Bar Association visant à ce qu’il ne soit plus membre du Bar Council. Il a indiqué que c’est un « anachronisme » datant d’une époque où le poste d’Attorney General n’existait même pas. Il faut rappeler que la loi avait été votée en 1957. Le Bar Council, selon Maneesh Gobin, « doit être strictement composé de ses représentants élus »

Notons que ce projet de loi a fait l’objet de nombre de critiques de la part de l’opposition. Ainsi, Reza Uteem s’est appesanti sur les amendements à l’Information and Communication Technologies Act. « Pourquoi ces amendements ? Sont-ils liés à la publication de photos de certaines personnalités sur les réseaux sociaux ? » Ce sont  autant de questions qu’il a posées durant son intervention. L’avocat mauve soutient que ces amendements pourraient être anticonstitutionnels. 

Adrien Duval (PMSD), de son côté, estime que ce projet de loi nous ramène « à la Corée du Nord ». Pour lui, le gouvernement essaie « de museler les citoyens et les empêcher d’exercer leurs droits ». Il estime aussi que ce texte cible ceux qui vont créer des faux profils sur les réseaux sociaux.

Quant à Shakeel Mohamed (PTr), il estime que le gouvernement « n’a plus aucun contrôle sur rien ». Il a déploré le fait que l’Attorney General n’a pas consulté le Bar Council avant de venir avec l’amendement à la Mauritius Bar Association Act. 

Les ministres Anil Gayan et Soodesh Callychurn ont, pour leur part, justifié les amendements en question. Le premier a critiqué la presse en arguant que les commentaires négatifs générés par des articles publiés sur Internet peuvent nuire. Pour lui, il faut de la régulation.

Quant au second, il a mis l’accent sur les dangers que représentent les réseaux sociaux où « l’on humilie publiquement » les gens. Il a même été jusqu’à faire référence à un des participants du jeu télévisé Qui veut gagner des millions, qui, a-t-il souligné, a été la risée de tous parce qu’il n’a pu répondre à une question. 

Le projet de loi a finalement été voté.

Lire également :

https://www.zinfos-moris.com/Quand-le-Bar-Council-tire-sans-sommation-sur-son-propre-vice-president-l-Attorney-General_a2269.html

Mercredi 31 Octobre 2018

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