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Société

[Humeur] A l'île Maurice, on assiste au naufrage du capitaine Pravind


Rédigé par E. Moris le Samedi 22 Août 2020



Neuf mois seulement après son entrée en fonction, le Premier ministre est confronté à des protestations de plus en plus importante. Les Mauriciens sont las des scandales répétés, de la corruption et de l'incompétence.

Il ne se passe pas un jour sans que les dérives de ce gouvernement soient décriées par la presse et les réseaux sociaux. Si Pravind Jugnauth a été habile à se faire élire, autant réalisons nous aujourd'hui qu'il est inapte à gouverner.   

Nul besoin de convaincre. Alors que le pays a traversé la crise sanitaire de la Covid-19, nous avons assisté bouche-bée au scandale pharmaceutique et des contrats par centaines de millions alloués aux petits copains. Malgré les preuves accablantes, Pravind Jugnauth se réfugie dans le déni. Se vantant d'un Covid-free, il oublie les dix victimes et les milliers de Mauriciens piégés à l'étranger dont le droit du sol, à ce jour, reste encore une véritable épreuve. 

Alors que le pays traverse une crise écologique sans précédent dans son histoire, Pravind Juganuth refuse de s'excuser et tient responsable les divinités.

“Le gouvernement a usé la patience de tout le monde”. Ils étaient des milliers à Mahébourg, centre névralgique de la catastrophe, pour aider, se serrer les coudes, s'activer et empêcher que la marée noire ne vomisse davantage ses nappes d'hydrocarbure. Entre 800 et 1.000 tonnes de fioul se sont échappées des flancs éventrés du Wakashio et ont souillé nos côtes, notamment des espaces protégés avec des forêts de mangrove et des espèces menacées

Les Mauriciens comme un seul homme, sont sortis de chez eux et ont bravé l’interdiction de venir dans les zones décrétées interdites. Que voulait faire ce gouvernement ? En les privant déjà de leur liberté de mouvement avec les frontières fermées, pensait-il restreindre leur liberté de sauver ce qui pouvait être encore sauvé de leur île ?

La raison de la colère reste principalement un ras-le-bol.

La corruption et l’impunité ont déjà causé des troubles qui ont mis suffisamment à mal l'image du pays. Malgré les grandes manœuvres pour protéger un gouvernement accusé de négligence, la population se demande pourquoi si peu a été fait entre le moment où le MV Wakashio s’est échoué et l’apparition de la fuite.

Le Premier ministre Pravind Jugnauth a estimé qu’aucune erreur n’avait été commise et a refusé de présenter des excuses.

Le gouvernement a aussi annoncé qu’il allait demander des indemnités au propriétaire et à l’assureur du navire, pour les dégâts provoqués par le fioul et pour le coût du nettoyage des côtes. Le directeur des poursuites publiques (DPP) a demandé à la police d'enquêter sur l'affaire Wakashio et d'interroger les ministres Kavi Ramano et Sudheer Maudhoo pour les confronter à la version de la déclaration de Bruneau Laurette .

La police pourra-t-elle mener une telle enquête en toute indépendance si les deux ministres sont toujours en fonction? Ne doit-on pas demander aux deux ministres de démissionner, même si c’est temporairement dans l'attente de l'enquête?

Le gouvernement a oublié sa fonction première, se mettre au service du peuple et non contre le peuple.

Samedi 22 Août 2020


1.Posté par chirurgie esthetique Tunisie prix le 24/08/2020 13:48
Bon article, bonne continuation

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