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Culture

Festival international du film d’histoire de Montréal : "La Femme sans nom" tourné à l'île Maurice rafle le prix du meilleur film


Rédigé par E. Moris le Lundi 13 Juin 2022

Magnifique hommage à Baudelaire et à celle qui l’aurait inspiré pour certains poèmes composant Les Fleurs du mal.



Régine Abadia, réalisatrice de "Une femme sans nom". (Photo @Redcatcity)
Régine Abadia, réalisatrice de "Une femme sans nom". (Photo @Redcatcity)
Le jury du Festival international du film d’histoire de Montréal (FIFHM) a décerné trois prix et deux mentions spéciales à sa sélection 2022. Dans la catégorie moyen métrage, le prix du meilleur film a été décerné à "La femme sans nom", l’histoire de Jeanne & Baudelaire, de Régine Abadia.

La femme sans nom est l’histoire d’un fantôme qui hante un tableau. À Paris, au musée d’Orsay, est exposée une œuvre monumentale de Gustave Courbet peinte en 1855 : L’Atelier du Peintre, allégorie réelle. L’artiste y est représenté, entouré de ses modèles. Parmi les amateurs du monde de l’art, se trouve Charles Baudelaire. Avec le temps, une silhouette est apparue à côté de lui. Il s’agit de Jeanne Duval. Jeanne Duval, une femme noire dont on ne connait pas le véritable nom. Elle est la compagne du poète. Elle a été effacée du tableau par Courbet lui-même. Jeanne est revenue à la surface tel un fantôme comme si les pigments de la peinture ne supportaient pas son effacement. 

Ce film a pour ambition de réhabiliter celle qui a inspiré quelques-uns des plus beaux poèmes de langue française, celle qui a été bien malmenée par les biographes du poète, aveuglés par leurs préjugés racistes. Le film est construit avec une voix off adressée à Jeanne qui l’interroge sur les raisons mystérieuses de son effacement du tableau de Courbet.

Le film-documentaire La Femme sans nom, filmé à l'île Maurice a bénéficié de la collaboration du Blue Penny Museum et de la Mauritius Commercial Bank. Réalisé par Régine Abadia, avec la participation d’Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum.

Notons que le jury a accordé le prix du meilleur long métrage au film Massoud, l’héritage, de Nicolas Jallot (France). Une mention spéciale à "Le cul pointu, une histoire de shed", de James Gray et Marie-Christine Lavoie, (Canada). Enfin, du côté des courts métrages, le film "Un robot à soi", d’Anne Gabrielle Lebrun Harpin (Canada) a remporté le prix du meilleur film, alors que Nimeshkanaminan (Notre chemin), des sœurs Yasmine et Laura Fontaine (Canada) s’est mérité une mention spéciale du jury.

 

Lundi 13 Juin 2022

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