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Santé

Covid-19 : la Haute Autorité de santé dit non à l'utilisation de l'antiviral Molnupiravir en France


Rédigé par E. Moris le Dimanche 12 Décembre 2021



Traitement prometteur contre le Covid-19, le Molnupiravir est pourtant décrié et parfois comparé au Remdesivir, traitement abandonné dans la lutte contre le virus. La Haute Autorité de santé (HAS) a d'ailleurs décidé vendredi 10 décembre de ne pas autoriser la distribution en France du Molnupiravir.

Elle considère en effet que d'autres traitements présentent aujourd'hui de meilleurs résultats, et que l'administration de cette molécule "risquerait d'induire une perte de chance pour les patients, qui ne se verraient pas traités par un traitement plus efficace". En conséquence, ce traitement ne sera pas utilisé en France.

Pressenti courant 2020 pour être efficace dans la prévention des formes graves du Covid-19, le Remdesivir avait finalement été discrédité au bout de quelques mois.  Xavier de Lamballerie.

"La France a été l'un des pays en Europe qui a demandé le plus de preuves de l'efficacité du Remdesivir", souligne Xavier de Lamballerie, virologue, interrogé sur la chaine LCI, "et nous n'en avons pas utilisé au bout du compte puisqu'il n'a jamais été prescrit en quantités significatives." Par ailleurs, ajoute-t-il, "sur le fond, le dossier du Remdesivir, y compris en phase préclinique n'était pas très bon. Je pense notamment aux résultats peu concluants qui avaient été observés chez le singe. On notait une certaine méfiance chez les scientifiques français, d'autant que dans la pratique, l'administration de ce médicament n'était pas facile." 

"Il est hors de question de dire aujourd'hui qu'il est judicieux d'administrer largement cette molécule. D'ailleurs, si elle doit être utilisée dans les prochaines semaines, ce sera de manière extrêmement restrictive. Au sein des populations les plus à risques, chez des patients infectés qui pourraient aujourd'hui se voir prescrire des anticorps monoclonaux".  

Pour autant, quels que soient les espoirs suscités, "s'il y a le moindre doute sur le bénéfice du traitement pour les patients, par principe on ne fait pas. C'est toujours la sécurité qui prévaut."

Dimanche 12 Décembre 2021

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