Société

Courses hippiques : La bénédiction du Champ de Mars fait polémique

Rédigé par E. Moris le Samedi 18 Mars 2023

Les services d’un prêtre catholique et d’un prêtre hindou ont été retenus par People’s Turf PLC pour participer à une cérémonie de bénédiction du Champ de Mars. La cérémonie s’est bien passée… du moins pour Khulwant Ubheeram et le personnel de PTP. Mais dès que la photo a commencé à circuler, la polémique a augmenté.

Du moins en ce qui concerne l’église catholique ! Côté hindou, cela n’a choqué personne. Mais pas de l’autre côté ! En effet, le vicaire général du Diocèse de Port-Louis, Jean Maurice Labour, est monté au créneau. « Ce n’est pas la pratique de l’église catholique de bénir un champ de courses » écrit-il dans un communiqué émis par le diocèse. Il affirme que le père André Sunnasse a procédé à cette bénédiction de sa propre initiative. Mais pour le père Labour, une telle initiative « est regrettable dans le contexte actuel ».

Samedi 18 Mars 2023

1.Posté par Mimi le 18/03/2023 18:39

Whose idea was it

2.Posté par Hamid Jhumka le 19/03/2023 10:33

Il s'agit d'une question complexe et difficile.
Pour commencer, il faut faire ressortir que l'hindouisme n'est pas une religion comme l'entend le christianisme ou l'islam. L'hindouisme, dans son aspect populaire, est beaucoup plus une maniere de vivre: c'est le social, les relations humaines qui prevalent; la morale religieuse y est absente. Donc la question ne se pose pas pour l'hindouisme. En revanche, les religions monotheistes ont leurs regles morales mais qui peuvent etre interpretees de maniere differente suivant les cas. Cependant, le christianisme est fortement marque par sa dimension sociale, de sorte qu'il se rapproche du point de vue de l'hindouisme dans beaucoup de cas. Avec tous les respects qu'on doit au pere Labour, et sans vouloir le critiquer, il faudrait qu'il nous explique selon quel principe religieux il desavoue cette priere. Le fait qu'il ajoute 'dans le contexte actuel' laisse entendre que sa position peut changer si les choses evoluent d'une certaine maniere. Or, un principe ne peut pas dependre des circonstances, sinon ce ne serait plus un principe. Pour prendre un autre exemple, supposons que 'dans le contexte actuel', on demande au pere Labour de benir la ville de Port-Louis. A mon avis, il acceptera volontiers. Mais pour etre logique avec lui-meme, il faudrait qu'il specifie dans sa priere 'a l'exclusion du Champ de Mars': ce qui constituera une position absurde. Prenons un autre cas: Si Li Shim ou Franklin lui demande de benir le mariage de leur fille, je ne crois pas qu'il va refuser. Tout cela montre la necessite de bien definir le principe qui nous anime.

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