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Société

Children’s Bill : la ministre Kalpana Koonjoo-Shah souhaite l'introduction de la castration chimique pour les délinquants sexuels


Rédigé par E. Moris le Mercredi 25 Novembre 2020

C'est un débat qui revient régulièrement. Faut-il que les pédophiles et violeurs soient soumis à la castration chimique ?



A l'ouverture des débats autour du Children’s Bill au Parlement le mardi 24 novembre, la ministre de l’Égalité du Genre Kalpana Koonjoo-Shah a fait une proposition qui n'est pas passée inaperçue. 

Dans le projet de loi pour la protection des enfants, la ministre souhaite introduire la castration chimique pour ceux qui commettront ces abus sexuels envers les enfants et explique que des consultations sont en cours pour la finaliser avec les parties concernées. 

Des incohérences sont à noter concernant la définition de "l'abus sexuel sur les mineurs". C'est ainsi que la députée Stéphanie Anquetil pointe du doigt ce qui ne va pas dans ce système de lois : « Je déplore que le concubinage pour les moins de 18 ans ne soit pas mentionné dans ce rapport, car l’âge légal du mariage ne va pas stopper le concubinage parmi les mineurs et la grossesse précoce. » 

Qu’est que la castration chimique ? 

La castration chimique est connue comme une technique de diminution du désir sexuel à travers l’administration de substances hormonales. C’est une méthode qui est utilisée aux États-Unis et quelques pays d’Europe. L’objectif est de lutter contre tout risque de récidive des prédateurs sexuels

"Protéger les victimes", coûte que coûte. 

Le recours obligatoire à la castration chimique pour les violeurs : "Comment se fait-il que cet homme déjà condamné pour viol ait pu être remis en liberté sans surveillance?" Ce genre de constat malheureusement est souvent une réalité dans différents pays à travers le monde et il est loin d'être isolé. Jacques Waynberg, président de l'Institut de sexologie, criminologue et ancien médecin pénitentiaire auprès de pédophiles, montre aussi les limites de ce type de traitements pour les délinquants sexuels et concernant le risque de récidives. 

Un traitement réversible et limité dans le temps

Dans le cadre d'une "castration chimique", il s'agit de prendre des médicaments sous forme de comprimés au quotidien ou de subir des injections intramusculaires tous les mois ou tous les trois mois pour bloquer la production de testostérone. Le corps ne va plus en produire, et va neutraliser la libido de la personne soignée. Ses effets s'estompent dès la fin du traitement. Dans certains cas, comme les personnes âgées qui cumulent d'autres troubles, l'arrêt de ces médicaments ne signe pas un retour à la normale.

En France par exemple, la "castration chimique" n'est administrée que sur la base du volontariat

En parallèle de cette prise de médicaments, un suivi psychologique est mis en place pour aider la personne à contrôler ses pulsions et empêcher un nouveau passage à l'acte. Impossible cependant d'obliger cette personne à suivre un traitement. Soigner sans consentement, "c'est contraire à la déontologie médicale et à la convention internationale des droits de l'Homme". Si cette personne refuse le traitement, celle-ci peut donc aller ou rester en prison. À cause du secret médical, impossible de dire combien de délinquants sexuels font le choix de suivre ce type de traitements.

Un traitement efficace pour une partie seulement des auteurs d'agressions sexuelles

Il ne s'agit pas d'un traitement avec un taux de réussite de 100%. Roland Coutanceau, psychiatre, expert en criminologie et président de la Ligue française pour la santé mentale précise: "C'est utile à ceux qui ont des difficultés de contrôle de l'excitation. Certains pédophiles exclusifs disent notamment que, pour eux, ce médicament est un grand soulagement. Ils ont moins de pensées sexuelles, en fonction du type de médicament qu'ils prennent."


 

Mercredi 25 Novembre 2020

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