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Opinion

[Billet d'humeur] Quand Pravind Jugnauth chouine : « Est-ce que je n’ai pas le droit de donner mon opinion ? »


Rédigé par E. Moris le Lundi 27 Mars 2023



Les jérémiades continuent. Papi mentor n'est plus là pour faire la baby-sitter. Mais cela n'empêche pas Pra20 de jouer à l'incompris. "J'ai besoin qu'on m'aime. Mais personne ne comprend. Ce que j'espère et que j'attends. Qui pourrait me dire qui je suis ? Et j'ai bien peur. Toute ma vie d'être incompris. Car aujourd'hui : je me sens mal aimé". Les paroles de Claude François pourraient coller à l'attitude de Pravind Jugnauth et sa tendance à pleurnicher dès que l'occasion se présente.

Rien n'y fait. Malgré les appels répétés de Pravind Jugnauth à l'unité de la nation, malgré des conférences de presse de son exécutif, qui s'avèrent un désastre, c'est la rupture avec le peuple. Résultat direct de cette défiance, dans un contexte où la parole publique était déjà mise à mal : la popularité du Premier ministre est en chute libre malgré son armada de conseillers. 

Pravind Jugnauth têtu, s'obstine et estime qu'il est en droit de critiquer une magistrate ou le DPP, puisque la sentence dans la libération conditionnelle de Laurette ne lui convient pas. Il persiste et signe après la diffusion de la bande sonore où il critique lors d'une réunion à Surinam,  la magistrate de la cour de Moka. C'est chez les religieux qu'il a pris l'habitude d'invectiver ses détracteurs. A Belle-Vue Maurel, se justifiant parce qu'il n'aurait fait que partager son "opinion", Pravind Jugnauth pris dans un engrenage médiatique, a tenté de reporter l'attention sur les propos de Navin Ramgoolam, qui a aussi fait des allégations contre le judiciaire. « Lorsque je donne mon avis, je suis critiqué. Navin Ramgoolam a donné son avis sur le pouvoir judiciaire, il a parlé de la pétition électorale. Un juge se rend chez un ministre pour parler de la pétition électorale et personne n'a rien à dire ? Les grands éditorialistes, les grands penseurs et les animateurs de radio ne disent rien à ce sujet,.»

Le hic, c'est que l'ancien Premier ministre Navin Ramgoolam, n'est pas membre de l'exécutif et, de ce fait, ses critiques ne constituent pas une violation de la séparation des pouvoirs. Que Navin Ramgoolam dit détenir des informations selon lesquelles un juge s’était rendu chez un ministre, qu'il assume. Mais ce n'est en aucun cas, un chef du gouvernement qui dira à la presse quoi écrire pour satisfaire son petit plaisir personnel. Un peu de décence monsieur le Premier ministre, vous ne marchez pas encore sur l'eau. Chacun a encore en tête vos crise de délirium et allégations diffamatoires lors des célébrations des 40 ans du MSM. 

Lundi 27 Mars 2023


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