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Opinion

[Billet d'humeur] L’attitude de Pravin Jugnauth envers l’ancien Premier ministre vire à l’obsession maladive


Rédigé par E. Moris le Jeudi 26 Mai 2022



Il faut consulter mon grand ! A-t-on vu un Emmanuel Macron ou un Boris Johnson entamés leur deuxième mandat en accablant tout au long de leur investiture l’ancien gouvernement ou prédécesseur ? Il y a des limites !

Installé au pouvoir grâce au retour de papi en 2014, le fils Jugnauth s’obstine à avancer en regardant dans le rétroviseur. Il n’a pas suffit au clan Jugnauth d’humilier Navin Ramgoolam sous la vindicte populaire, ou faire appel à des montages grossiers sur sa vie privée, il faut à tout prix et en toutes occasions jeter l’opprobre, quitte à donner l'impression d'être un gueulard qui chouine. Quand ce n’est pas au sein de l’assemblée ou dans des cérémonies socioculturelles, Pravind Jugnauth torpille le leader du Parti travailliste, comme un sale mioche à qui on a volé sa tartine de Nutella pour le goûter.

Les tocs du chef du gouvernement doivent être pris au sérieux. Ça vire à l’obsession, à la limite d’un psychopathe. Si on écoutait Pra20, Navin serait l’auteur des dix plaies d’Égypte. Quand Navin Ramgoolam n’est pas, par on ne sait quel raisonnement tordu, l’auteur de la récente hausse des prix des carburants ou derrière les émeutes, sa présence plane comme une ombre au-dessus de la tête de Jugnauth junior. Il n'y a pas un jour qui passe sans que l'héritier et gardien du temple du MSM, n'en vient à critiquer l'opposition. A croire, que l'heureux propriétaire d'Angus road a un 'djinn' (esprit malfaisant) dans la tête qui est en train de le rendre maboule. 

« Mo kuma mo papa. Mo piti mo papa!» Le Premier ministre, Pravind Jugnauth a beau revendiquer sa filiation, il donne le sentiment d'être un poltron, qui a peur d'affronter l'électorat en renvoyant des élections municipales pour des raisons farfelues. De l'autre, la restriction des libertés individuelles reste une arme pour maintenir l'oppression mais jusqu'à quand ? La liberté de manifester connaît aujourd’hui une très forte actualité, et ce dans le monde entier. Ailleurs les masques tombent et on apprend à vivre avec le Covid, dans les pays totalitaires ce n'est toujours pas le cas. L'île Maurice subit de très fortes limitations où la liberté individuelle connaît des revers, malgré la crise économique et une pseudo volonté de reprise dans le secteur touristique.

Alors que les organisations syndicales veulent mobiliser autour de l'augmentation des prix, du pouvoir d'achat et surtout l'explosion des prix des carburants, le gouvernement maintient un  contrôle absolu en abusant de ces prérogatives. Et Pravind Jugnauth s'étonne que la rue gronde. Au lieu d'apaiser la situation, c'est un pompier pyromane qui n'hésite pas à bâillonner le peuple par tous les moyens, tout en jouant la carte du communalisme à toutes les sauces. Le monde observe cette petite île, longtemps considérée comme le Tigre de l'Océan indien, qui bascule inexorablement dans la dictature. Pravind Jugnauth qui a succédé à son père feu Sir Aneerood Jugnauth a définitivement dévié dans la folie d'un petit homme aux pleins pouvoirs. Ce n'est pas une surprise que les "chamchas" du coin l'idolâtre tel "Jésus", "ti sousou", "Shivaji"... mais plus grande sera la chute !

Jeudi 26 Mai 2022


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