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Société

Appelez moi Ashik, pas Rashid Jagai !


Rédigé par E. Moris le Mercredi 5 Avril 2023



C'est un détail pour vous mais pas pour le patron de la milice des Jugnauth. La magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath a eu droit à une plainte en bonne et due forme au CCID !

Son crime ? Elle a commis l'erreur suprême de citer Ashik Jagai sous le prénom de Rashid dans son ruling de la radiation des charges contre l’avocat Akil Bissessur. Le chef de la Special Striking Team a demandé que la magistrate rectifie l’erreur. L'erreur aurait pu être corrigé sans porter plainte au CCID, mais cela dépasse l'entendement de ce monsieur, à moins qu'il n'a pas digéré les critiques de la magistrate dans l’enquête policière concernant l'affaire Bissessur. Elle évoque des doutes quand à l'équité et l'impartialité de la police.

Rappelons qu'Akil Bissessur avait été arrêté le 19 août 2022 suite à une descente de la Special Striking Team au domicile de sa compagne à Palma. De la drogue synthétique avait été retrouvée. L’homme de loi ainsi que sa compagne Doomila Moheeputh avaient été arrêtés pour trafic de drogue. Ils avaient tous deux passés plusieurs jours en détention avant qu'ils n'obtiennent la liberté sous caution. Par la suite, Akil Bissessur avait formulé une motion en Cour de Bambous pour que l’accusation provisoire de trafic de drogue qui pèse contre lui soit rayée. 

La magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath a décidé que la charge provisoire soit rayée. Élaborant sur sa décision, la magistrate a soutenu que dans sa défense, Akil Bissessur a affirmé que son nom apparaît en haut d’une hit list. Toutefois, cela n’a pas été vérifié par le CCID et aucune enquête n’a été menée à ce sujet, dit-elle. L’avocat a déclaré que les officiers de la SST ne lui avaient pas montré de mandat de perquisition. Il a également allégué avoir été agressé à coups de matraque par des policiers et que la drogue a été plantée chez lui.

La drogue saisie a été examinée par le Forensic Science Laboratory et le rapport a montré que l’ADN d’Akil Bissessur ainsi que sa compagne et celui de sa mère n’étaient pas présents sur les colis. Leurs empreintes digitales non pas, non plus été retrouvées sur ces colis.

De plus, Akil Bissessur avait volontairement remis à la police son ordinateur portable, son téléphone, ses empreintes digitales et son ADN pour les besoins de l'enquête. Elle précise que rien d’incriminant n’a été retrouvé lors des examens des appareils.Elle s’appuie sur le fait que c’est la raison pour laquelle le DPP ne s’est pas opposé à la libération conditionnelle de l’avocat. 

Au vu du résultat du FSL, couplé aux explications d’Akil Bissessur, la police avait une obligation d'enquêter sur sa version. Il est incompréhensible et déraisonnable qu’elle ne l’a pas fait face aux allégations très graves faites par Akil Bissessur, avance Vidya Mungroo Jugurnath. Cela soulève des doutes quant à l'équité et à l’impartialité de la police. La police a totalement négligé les explications de l’avocat et six mois après son arrestation, il n'a toujours pas réussi a vérifier sa version des faits, d'où la décision de rayer la charge provisoire. 
 

Mercredi 5 Avril 2023


1.Posté par Caro le 06/04/2023 08:21
Ashit ou Rachid quelle différence ?

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