Menu

Justice

Affaire Vanessa Lagesse : Quand le juge Fekna sermonne le représentant du ministère public


Rédigé par E. Moris le Jeudi 29 Novembre 2018



Mercredi, la cour d’assises a entendu les débats sur une motion soulevée par le principal suspect du meurtre de Vanessa Lagesse, qui affirme que ses droits ont été bafoués par la police, qui ne lui a pas communiqué une copie du rapport qui contient des éléments qui seront utilisés contre lui.

Rappelons que la styliste a été assassinée le 9 mars 2001 à Grand-Baie. Bernard Maigrot, son ancien amant, est soupçonné du meurtre. Après toute une saga concernant l’enquête policière, il avait été déféré aux Assises en novembre 2007. Mais la poursuite n’était pas allée jusqu’au bout. 

Puis, l’enquête a été rouverte en 2011, suite à l’obtention de nouvelles preuves scientifiques. Bernard Maigrot avait même été interrogé par la police sur ces nouvelles preuves. Ce n’est que bien après qu’il a reçu une copie d’un rapport sur les nouvelles preuves scientifiques. Il a dû, pour cela, faire deux requêtes en cour.

Pour Me Gavin Glover, l’avocat de l’homme d’affaires, en refusant de communiquer ces preuves, la police a « bafoué les droits constitutionnels de son client ».

Me Vijay Appadoo, assistant Directeur des poursuites publiques, s’est demandé si la police avait une obligation légale de communiquer le rapport en question à Bernard Maigrot.

Le juge Prithviraj Fekna est alors sorti de ses gonds. « Est-ce le signal que la cour doit renvoyer à la police ? Ne doit-on pas communiquer au citoyen les preuves qu’il y a contre lui ?» s’est interrogé le juge Fekna, qui s’est dit inquiet de la situation et a réservé sa décision. 

Soulignons que Bernard Maigrot a été autorisé à quitter le pays suite à une motion de son avouépour la levée temporaire de l’interdiction de voyager qui pèse sur lui. Le juge Prithviraj Fekna a agréé à la motion mais Bernard Maigrot devra être présent en cour le 11 janvier 2019.

Jeudi 29 Novembre 2018

Nouveau commentaire :

Règles communautaires

Nous rappelons qu’aucun commentaire profane, raciste, sexiste, homophobe, obscène, relatif à l’intolérance religieuse, à la haine ou comportant des propos incendiaires ne sera toléré. Le droit à la liberté d’expression est important, mais il doit être exercé dans les limites légales de la discussion. Tout commentaire qui ne respecte pas ces critères sera supprimé sans préavis.


LES PLUS LUS EN 24H